"Le sabbat a été fait pour l’homme, et non pas l’homme pour ..." (Mc 2, 23-28)

Évangile de Jésus Christ selon saint Marc

Un jour de sabbat,
Jésus marchait à travers les champs de blé ;
et ses disciples, chemin faisant,
se mirent à arracher des épis.
Les pharisiens lui disaient :
« Regarde ce qu’ils font le jour du sabbat !
Cela n’est pas permis. »
Et Jésus leur dit :
« N’avez-vous jamais lu ce que fit David,
lorsqu’il fut dans le besoin et qu’il eut faim,
lui-même et ceux qui l’accompagnaient ?
Au temps du grand prêtre Abiatar,
il entra dans la maison de Dieu
et mangea les pains de l’offrande
que nul n’a le droit de manger, sinon les prêtres,
et il en donna aussi à ceux qui l’accompagnaient. »
Il leur disait encore :
« Le sabbat a été fait pour l’homme,
et non pas l’homme pour le sabbat.
Voilà pourquoi le Fils de l’homme
est maître, même du sabbat. »

Source : AELF

Méditation  Père Sébastien Antoni

Jésus dit : « Le sabbat a été fait pour l’homme ». Le repos hebdomadaire est un cadeau de Dieu, offert pour libérer l’homme des contraintes du travail et des préoccupations. C’est un moment pour s’arrêter, entrer dans le Repos de Dieu et prendre le temps de la louange et de l’action de grâce.

Cependant, les adversaires de Jésus avaient détourné le sabbat de son sens initial, en en faisant une obligation pesante plutôt qu’un don de liberté. Au lieu de se réjouir, ils s’enfermaient dans des règles strictes et oppressantes. Face à cela, Jésus affirme : « Le Fils de l’Homme est maître, même du sabbat. » Il est le Fils de Dieu, et par sa présence, il redonne au sabbat sa véritable signification : un temps de paix, de liberté et de communion avec le Père.

Le sabbat devient ainsi un signe de la Résurrection, célébrée le dimanche, le Jour du Seigneur. Comme Moïse l’évoquait dans le Deutéronome, le sabbat est un signe de libération, mais pour nous, c’est la Résurrection du Christ qui nous a libérés définitivement.

Ce message nous invite à choisir librement, en famille ou seul, la façon de vivre ce repos. Qu’est-ce qui sera véritablement libérateur ? Qu’est-ce qui va nourrir notre gratitude envers Dieu et nous remettre en harmonie avec nous-mêmes et avec ceux que nous aimons ?

Répondre à ces questions nous permet de vivre ce sabbat comme un chemin de paix, de joie et de communion.