"Le sabbat a été fait pour l’homme, et non pas l’homme pour le sabbat"
Méditation de l'évangile (Mc 2, 23-28) par le père Bruno Millevoye
Chant final: "Maître du sabbat" par Claude BERNARD et Michel WACKENHEIM
Un jour de sabbat,
Jésus marchait à travers les champs de blé ;
et ses disciples, chemin faisant,
se mirent à arracher des épis.
Les pharisiens lui disaient :
« Regarde ce qu’ils font le jour du sabbat !
Cela n’est pas permis. »
Et Jésus leur dit :
« N’avez-vous jamais lu ce que fit David,
lorsqu’il fut dans le besoin et qu’il eut faim,
lui-même et ceux qui l’accompagnaient ?
Au temps du grand prêtre Abiatar,
il entra dans la maison de Dieu
et mangea les pains de l’offrande
que nul n’a le droit de manger, sinon les prêtres,
et il en donna aussi à ceux qui l’accompagnaient. »
Il leur disait encore :
« Le sabbat a été fait pour l’homme,
et non pas l’homme pour le sabbat.
Voilà pourquoi le Fils de l’homme
est maître, même du sabbat. »
Source : AELF
Ce n’est pas nécessairement en respectant la loi que nous agissons en vérité. C’est agaçant mais c’est ainsi. Nos écarts sont parfois plus instructifs, plus vrais.
Oui, les disciples arrachaient des épis de blés et manquaient ainsi de respect aux cultivateurs et à leur travail. Mais ceux qui leur en ont fait le reproche, ont fait bien pire. Ils n’ont pas vu le manque de respect pour le travail d’autrui mais l’écart à l’égard de la loi dont ils se prétendent les garants. Ils se sont vus comme on se regarde dans un miroir. Ils ont gommé le travailleur pour se mirer, pour se contempler. Ils se sont servis de la loi à leur profit au lieu de se laisser instruire par la loi.
Oui, les disciples se sont comportés comme de vilains garnements mais ils ont agi au grand jour. Les pharisiens ont prétendu défendre la loi mais ils ne s’intéressaient qu’à eux-mêmes.
La réponse de Jésus rappelle le sens de la loi qui est à notre service. Et particulièrement la loi du sabbat : apprendre à s’oublier pour faire toute la place à Dieu. Et ayant redonné toute la place à Dieu, l’aimer. Aimant Dieu, retrouver le goût et la joie d’aimer notre prochain. « Il n’y a pas de commandements plus grands que ceux-là. » C’est cette loi que nous devons nous efforcer d’honorer au grand jour.
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