Dimanche prochain, le 17 octobre, débute la première phase du synode sur la synodalité dans les diocèses du monde entier. Une réforme sur la gouvernance de l'Église. Mais qu'est-ce qu'un synode ? Et que peut-on en espérer ? Explications du Père Sébastien Antoni, prêtre de la congrégation des Augustins de l'Assomption.
"Synode" vient de deux mots grecs: syn, pour "ensemble" et verbe odos qui signifie "se mettre en route". "Synode" veut donc dire : "se mettre en route ensemble".
Le terme est voisin de celui de synagogue : fonctionner en synodalité, c’est un héritage du judaïsme. Sébastien Antoni souligne que "synode" est voisin de "synagogue", qui veut dire "conduire ensemble". Dans l’Évangile plusieurs scènes se passent dans une synagogue, où Jésus est en discussion, parfois en confrontation, avec d'autres. Le Père Antoni remarque qu'il y a "une parité entre tous les partenaires et, au centre, la parole de Dieu". "Finalement le synode c’est peut-être retrouver cette source-là qui consiste à apporter, dire, révéler dans l’échange de ce monde, avec ce monde, la parole de Dieu et son message de libération de salut."
Le synode sur la synodalité, c’est une réflexion que mène l’Église sur sa méthode, sa manière de fonctionner. C’est en somme une façon de réfléchir à sa gouvernance. Le pape François l’a déclaré : "La synodalité n’est pas une mode. Elle exprime la nature de l’Église, sa forme, son style, sa mission."
Pour le Père Antoni, "la manière de faire du pape François s’inspire profondément des Évangiles". Ce synode sur la synodalité permettra "d’avancer ensemble, prêtres laïcs, peut-être même aussi personnes extérieures à l’Église". Car l’enjeu est aussi d’être "en débat, en ouverture avec le monde" et de considérer que "tout homme, toute femme est un partenaire de discussion pour avancer vers la vérité".
Sans doute l’Église n’a-t-elle pas toujours été fidèle à cette synodalité, qui est pourtant dans son ADN, puisqu'elle est dans l’Évangile. Mais on espère que désormais les choses vont changer.
L’Évangile c’est bien l’objectif ultime. Comment l’annoncer au monde ? Un monde qui semble décidément complexe, parfois trop - on ne peut espérer en tout cas lui apporter des réponses simples. La synodalité, qui est une posture d’écoute, de dialogue, d’échange avec le monde, "va justement peut-être considérer la complexité des situations". "Il en va aussi de l’incarnation, le projet de Dieu que d’entrer dans l’humanité et de l’assumer dans ses contradictions, avec ce qu’elle n’est pas simplement pour des purs ou des personnes choisies mais d’entrer dans toute la complexité de la pâte humaine, avec toutes les questions que ça représente. "
Dans le souci de s’adresser au plus grand nombre et avec curiosité, Pauline de Torsiac sollicite théologiens et biblistes pour un échange enthousiaste sur les fondamentaux de la foi chrétienne.
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