Les bienfaits du jeûne dans la vie spirituelle

Qu’est-ce que le jeûne pour les chrétiens ?

Le jeûne est une privation de nourriture, partielle ou totale. Il est pratiqué dans toutes les grandes religions. L’Église catholique l’encourage très clairement lors du mercredi des Cendres et du Vendredi saint. Et tout au long du Carême, les chrétiens sont invités à jeûner : de quoi jeûner et dans quel but ? Jeûner, cela peut être se priver de nourriture, mais aussi d’internet, des jeux vidéo, etc. 

Les questions à se poser avant de jeûner

Pourquoi est-ce que je désire jeûner ? Quelle intention je mets dans mon jeûne ? "On ne jeûne pas simplement pour le plaisir de jeûner, pour des questions de santé, ou pour perdre du poids !" Sœur Patricia Béduchaud rappelle que "la première chose à prendre en compte quand nous décidons de jeûner, c’est vérifier que notre motivation soit à la bonne place".

Pour les chrétiens, "le jeûne est une invitation à se recentrer sur Dieu". Il doit être motivé par un désir de conversion. Il s’agit de reconnaître que, dans la vie de tous les jours, "parfois on oublie Dieu". 

Faut-il jeûner pour être un bon chrétien ? 

"Le jeûne n’est pas un moyen de prouver quoi que ce soit au Seigneur ou d’essayer de l’impressionner ou de faire pression sur lui", précise Patricia Béduchaud. Il s’agit d’adopter une simplicité de vie. "Cette sobriété nous rappelle que nous ne sommes supérieurs aux autres, que nous nous recevons de Dieu et que nous sommes pauvres, pauvres de relation et pauvres de Dieu. Et que sans lui on ne peut rien faire."

Jeûner à la suite de saint François et sainte Claire d’Assise

Dans la spiritualité franciscaine, "on ne peut rien s’approprier, il faut tout recevoir dans l’action de grâce". Une forme de "pauvreté joyeuse" vécue par le saint d’Assise, où "tout est mis à disposition, la création, les frères et les sœurs…" Ne rien posséder, jouir de tout, sans être dans une joie béate, mais dans "la contemplation" d'un Dieu "qui nous aime de façon incommensurable". Jeûner, cela doit nous permettre de "revenir à la source d’une joie profonde, que l’on ne peut pas nous enlever".