Marseille
A l’occasion de la venue du Pape François à Marseille en septembre prochain, des événements inédits sont en préparation, à commencer par le stade vélodrome transformé en cathédrale à ciel ouvert le 23 septembre prochain et l’ouverture exceptionnelle de la Vieille Major, fermée au public depuis 30 ans.
Rencontres avec le Père Romain Louge du diocèse de Marseille et Jean Guyon archéologue.
C’est une messe peu banale que prépare le diocèse de Marseille à l’occasion de la venue du pape le 23 septembre prochain. Après quelques incertitudes dissipées récemment, c'est bien au stade Vélodrome, lieu mythique plus habitué au ballon rond qu’aux autels qu'aura lieu la messe de clôture des Rencontres Méditerranéennes. Pour l'occasion, le virage nord sera transformé en chœur d’église dans un cathédrale à ciel ouvert, rassemblant près de 60 000 personnes et de nombreux bénévoles dont 650 donneront la communion.
Des chiffres qui donnent le tournis mais quand on demande au Père Romain Louge, maître des cérémonies de l’archevêque de Marseille, si une messe de ce type se prépare comme une messe classique, il sourit et nous précise que c’est un peu la même chose à quelques détails près... Tout se prépare bien en amont depuis quelques semaines et une équipe est dédiée à chaque poste, comme la musique, les fleurs ou encore la gestion des bénévoles.
Une messe que le Pape présidera mais sans célébrer l’Eucharistie. Il restera sur son fauteuil car il ne peut pas trop se déplacer. C’est donc le cardinal Jean-Marc Aveline, qui célébrera l’Eucharistie et le Pape prononcera la bénédiction finale.
Une messe exceptionnelle avec la présence de près de 900 choristes dont les chorales des petits chanteurs de Gap et de Monaco ainsi que des musiciens de l’opéra de Marseille. La musique revêt une dimension importante pour cette messe puisque comme le rappelle le Père Romain Louge, citant Saint Augustin, “chanter c’est prier deux fois”. La musique est comme une cheville ouvrière de la liturgie car “c’est à travers les yeux et les oreilles que l’on peut toucher les coeurs”, explique le Père Romain animé par un désir de simplicité, “j’ai toujours ce triptyque qui me porte, que ce soit beau, digne et sobre!”.
A quelques encablures du Vélodrome, dans la quartier en pleine expansion de la Joliette, se situe la vieille Major. Adossée à la cathédrale néo-byzantine construite au XIXe siècle, elle a été édifiée progressivement à partir du Vè siècle. Une de ses particularités et qu'elle était dotée d’un baptistère, entièrement disparu, monument exceptionnel, plus grand que celui de Milan et de Saint Jean de Latran, le plus grand d’Occident.
La particularité de la Vieille Major tient aussi à son sol recouvert d’un riche tapis de mosaïques. Au XIIème siècle, a été construite la cathédrale antique caractérisée par une grande pureté des lignes. Le bâtiment que l’on voit aujourd’hui est essentiellement celui du XIIè siècle.
Fermée au public depuis une trentaine d’années à cause de travaux de rénovation, elle sera exceptionnellement ouverte sur inscription au public à l’occasion des journées du patrimoine et des rencontres méditerranéennes. Mais tout reste encore à préciser dans les prochaines semaines.
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