"Les esprits impurs criaient : “Toi, tu es le Fils de Dieu !” Mais il leur défendait vivement de le faire connaître"
Méditation de l'évangile (Mc 3, 7-12) par le père Michel Quesnel
Chant final: "O Fils de Dieu" par la communauté de l'Emmanuel
En ce temps-là,
Jésus se retira avec ses disciples près de la mer,
et une grande multitude de gens, venus de la Galilée, le suivirent.
De Judée, de Jérusalem, d’Idumée, de Transjordanie,
et de la région de Tyr et de Sidon
vinrent aussi à lui une multitude de gens
qui avaient entendu parler de ce qu’il faisait.
Il dit à ses disciples de tenir une barque à sa disposition
pour que la foule ne l’écrase pas.
Car il avait fait beaucoup de guérisons,
si bien que tous ceux qui souffraient de quelque mal
se précipitaient sur lui pour le toucher.
Et lorsque les esprits impurs le voyaient,
ils se jetaient à ses pieds et criaient :
« Toi, tu es le Fils de Dieu ! »
Mais il leur défendait vivement de le faire connaître.
Source : AELF
Informé des intentions meurtrières des Pharisiens et des partisans d’Hérode à son endroit, Jésus prend ses distances. La ville de Capharnaüm est trop dangereuse ; il s’en éloigne pour aller vers un endroit de la côte où la population est moins dense. Sa prise de distance ne réussit cependant qu’à moitié, car il se fait assaillir d’une autre façon par des Juifs et par des étrangers avides d’exorcismes et de guérisons. On se précipite sur lui, on se jette à ses pieds, il subit de véritables agressions.
Avez-vous remarqué qu’il ne répond pas à ces demandes ? A aucun moment le texte de Marc ne dit qu’il opéra à ce moment-là des guérisons ou des exorcismes. Ses seules réactions sont d’intimer aux possédés de se taire, et de demander à ses disciples de tenir une barque à sa disposition pour qu’il s’éloigne de la rive et soit protégé de la foule des quémandeurs par une étendue d’eau suffisante.
Jésus a pris des risques en se mettant à disposition des foules. Celles-ci sont bêtes, comme toutes les foules, elles sont avides de miracles, mais aucune foi ne semble les animer.
Une telle page d’évangile, qui n’a d’équivalent ni chez Matthieu ni chez Luc, nous interroge sur ce que nous attendons de Jésus. Certes, il est normal de faire appel à lui quand on est malade, pauvre, ou en situation de fragilité. Mais si nous essayons de lui arracher des gestes de bienveillance ou de guérison, nous faisons fausse route. Si l’on va à Lourdes ou dans un autre sanctuaire réputé pour les miracles qui s’y produisent, il faut y aller humblement.
Seigneur Jésus, toi qui es doux et humble de cœur, aide-nous à être également doux et humbles de cœur quand nous nous tournons vers toi.
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