En cette année 2021, les franciscains fêtent les 800 ans de la règle franciscaine, une règle marquée par “la pauvreté radicale”.
Qu’est-ce cela signifie? Cette pauvreté radicale n’est-elle pas en décalage avec notre société actuelle? Comment les franciscains vivent-ils leur mission au cœur du quartier de Noailles?
Le Frère Didier, responsable des franciscains de Marseille revient sur la vie et le quotidien des frères à l’église de la Palud.
Marseille, Noailles, quartier situé derrière la Cannebière, connu pour son effervescence, son marché coloré.
Au milieu de cet univers multiculturel et multiconfessionnel, vivent sept frères franciscains “mineurs” dont frère Didier est le "gardien".
Le terme “mineur” permet de rappeler la pauvreté et l’attention au plus petit qui caractérisent la spiritualité de Saint François d’Assise, fondateur de l’ordre au XIIIème siècle.
Un ordre présent dans près d’une centaine de pays qui regroupe les frères mineurs, les capucins, les clarisses, les sœurs franciscaines et l'ordre séculier des laïcs…
Pour les franciscains la pauvreté est vécue de manière radicale avec l’idée de vivre sans avoir rien en propre, comme une invitation à utiliser les biens non pas comme des choses personnelles mais comme des choses communes.
“On n’est pas propriétaire de quoique ce soit, on est là pour gérer le bien commun".
Dans notre société du “tout pour soi”, les frères mineurs témoignent d’une sobriété heureuse et du partage entre frères, une manière aussi d'habiter différemment notre terre et de prendre soin de la maison commune, comme nous y invitait déjà Saint François au XIIIème siècle.
La pauvreté vécue par les franciscains est aussi un chemin de fraternité basé sur la joie simple de la rencontre et de l’amitié.
Depuis quatorze ans, ils assurent une présence religieuse à Noailles. Une vie rythmée par la prière, l’écoute et l’accueil en lien avec les commerçants et habitants du quartier, une manière d’être attentif à toutes les situations de pauvreté et à la réalité de la migration et du dialogue interreligieux.
Et la paroisse franciscaine de la Palud “est un peu comme une famille” selon Frère Didier. Une belle manière de résumer leur présence chaleureuse à Marseille!
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