Fondée en France en 1895 (à l’origine pour venir en aide aux familles ouvrières et agricoles en exode), la congrégation des Petites sœurs de l’Assomption n’a pas pris une ride. Elle a évolué avec son temps et répond aux besoins actuels des familles les plus précaires. Sœur Agnès David, engagée dans cette vie religieuse à Paris, nous parle de sa mission et de ce qui la motive.
Issue d’une famille pratiquante du Nord, tant au niveau de la présence régulière à l’église qu’au niveau de l’engagement associatif, Agnès David était presque destinée à intégrer la congrégation des Petites sœurs de l’Assomption. C’est par hasard, en rencontrant une sœur de cette congrégation au cours de son année dans le service des vocations, qu’elle a eu envie d’en faire partie à son tour. "Quand j’ai découvert leur charisme [don conféré par la grâce divine pour le bien commun, NDLR], qui se traduit dans une mission auprès des familles et du travail familial, et comment la congrégation mettait en acte l’Évangile, ça sonnait en moi", raconte-t-elle.
Aujourd’hui c’est à travers des actes et des gestes simples de la vie quotidienne qu’elle
"annonce l’amour de Dieu". Au sein de l'association Mosaïque 9, dans le IXe arrondissement de Paris,
elle répond aux besoins des familles d’immigrés. Au premier rang desquels : l’éducation des
enfants avec l’aide aux devoirs et l’accompagnement scolaire ; la création d’un espace
d’échange pour les mères et pour évoquer le rôle parental ; et l’alphabétisation pour les
adultes qui n’ont jamais été à l’école et l’apprentissage du français.
Une mission qu’elle accomplit, sans mettre trop en avant sa religion, bien qu’elle ne cherche pas à la cacher. "Je pense profondément que suivre le christ et vivre l’Évangile ne se limite pas à l’évangélisation. Aimer les gens et leur faire savoir, c’est ça la mission", affirme-t-elle. Au sein de l’association, les salariés ne sont pas nécessairement religieux ou catholiques. La toute première était d’ailleurs musulmane, et cela se passait très bien, assure Sœur Agnès David.
C’est justement lorsqu’elle voit des personnes d’une autre religion garder la foi et le
sourire, malgré leurs histoires et leurs parcours de vie semés d’embûches, qu’elle voit la
présence de Dieu. "La vie est présente et elle vient de quelque part et ça c’est tellement
fort. Ces rencontres m’ont édifiées et encouragées", sourit celle qui laissera bientôt les
rênes de l’association à d’autres mains.
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