Que faire quand tout semble perdu ? À qui faire confiance quand on éprouve un sentiment d'extrême solitude ? Dans l'évangile de ce dimanche, une tempête survient alors que les disciples sont dans une barque en pleine mer. Mais Jésus est avec eux et apaise leurs peurs... Ce texte nous interpelle aujourd'hui : quand la terreur nous gagne, avons-nous le réflexe de nous tourner vers le Christ ?
Évangile du dimanche 23 juin (Mc 4, 35-41)
Ce jour-là, le soir venu, il dit à ses disciples : « Passons sur l’autre rive. » Quittant la foule, ils emmenèrent Jésus, comme il était, dans la barque, et d’autres barques l’accompagnaient. Survient une violente tempête. Les vagues se jetaient sur la barque, si bien que déjà elle se remplissait.
Lui dormait sur le coussin à l’arrière. Les disciples le réveillent et lui disent : « Maître, nous sommes perdus ; cela ne te fait rien ? » Réveillé, il menaça le vent et dit à la mer : « Silence, tais-toi ! »
Le vent tomba, et il se fit un grand calme. Jésus leur dit : « Pourquoi êtes-vous si craintifs ? N’avez-vous pas encore la foi ? » Saisis d’une grande crainte, ils se disaient entre eux : « Qui est-il donc, celui-ci, pour que même le vent et la mer lui obéissent ? »
SOURCE : AELF
L’évangile de Marc est le plus court des quatre. Il se caractérise aussi par un style, "rugueux" et "rapide". L’évangéliste "va droit au but, décrit Sébastien Antoni, il ne perd pas de temps, il y a une urgence, il y a un essentiel pour répondre à cette question que Marc se pose : Qui est Dieu ? Qui est cet homme qui est Dieu ?" L’identité de Jésus, c’est l’énigme au fond de l’évangile de ce dimanche.
Ce passage de l’évangile de Marc se situe au début du ministère public de Jésus. Juste avant, il a enseigné ses disciples avec des paraboles : celle du semeur, de la graine de moutarde... Après avoir passé une longue journée à enseigner, Jésus aurait pu attendre le lendemain pour partir sur l’autre rive. au contraire, cela semble urgent de traverser la mer. "Ça dit l’urgence, en tout cas quelque chose de très urgent à faire pour Jésus, qui ne supporte pas de délai ou de temps."
Une urgence d'autant plus étonnante que "dans la symbolique biblique, précise le Père Antoni, la mer est un lieu inhospitalier... Et d’ailleurs, pour le peuple juif le plus important c‘est de trouver une terre, une terre promise. Donc tout ce qui a rapport à la mer, à l’eau, est le contraire de cette terre promise, où on peut habiter en sécurité, où on est attendu, ou quelque chose va pouvoir se vivre en croissance et en paix." On imagine la stupeur des disciples à l'idée d'aller, de nuit, sur l'autre rive...
Dans l’évangile de ce dimanche, on voit Jésus apaiser la mer. Et une fois sur l’autre rive, après ce passage d’évangile, il va guérir "un homme possédé d’un esprit impur" (Mc 5, 2). Cette traversée de la mer - avec le Christ et à sa suite - symbolise une libération. "Il s’agit d’aller délivrer le monde de tout ce qui l’inquiète, de tout ce qui l’insère d’une manière ou d’une autre", selon le Père Antoni.
Si les disciples le suivent, c’est parce que "ces paroles de Jésus bousculent, transforment, libèrent, explique le Père Antoni, et ils ne veulent pas en perdre une miette… Pour nous lecteurs du XXIe siècle de ce passage, se dire accroché au Christ, quelque d’une libération est en chemin, en amorce."
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