Lors du deuxième dimanche de Carême on lit le passage de la Transfiguration. Un passage très célèbre des évangiles où apparaît transfiguré, "visage devint brillant comme le soleil". Le mot transfiguration signifie "métamorphose" : comment imaginer cette scène ? Qu’ont vraiment vu les disciples ?
Évangile du dimanche 25 Février (Mt 17, 1-9)
Six jours après, Jésus prend avec lui Pierre, Jacques et Jean son frère, et il les emmène à l’écart, sur une haute montagne. Il fut transfiguré devant eux ; son visage devint brillant comme le soleil, et ses vêtements, blancs comme la lumière.
Voici que leur apparurent Moïse et Élie, qui s’entretenaient avec lui. Pierre alors prit la parole et dit à Jésus : « Seigneur, il est bon que nous soyons ici ! Si tu le veux, je vais dresser ici trois tentes, une pour toi, une pour Moïse, et une pour Élie. »
Il parlait encore, lorsqu’une nuée lumineuse les couvrit de son ombre, et voici que, de la nuée, une voix disait : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui je trouve ma joie : écoutez-le ! » Quand ils entendirent cela, les disciples tombèrent face contre terre et furent saisis d’une grande crainte. Jésus s’approcha, les toucha et leur dit : « Relevez-vous et soyez sans crainte ! » Levant les yeux, ils ne virent plus personne, sinon lui, Jésus, seul.
En descendant de la montagne, Jésus leur donna cet ordre : « Ne parlez de cette vision à personne, avant que le Fils de l’homme soit ressuscité d’entre les morts. »
Source : AELF
Lors du deuxième dimanche de Carême on lit le passage de la Transfiguration. Un passage très célèbre des évangiles. Ce récit de la Transfiguration se situe après l’annonce par Jésus de sa Passion. Annonce qui provoque chez Pierre une incompréhension profonde. Il y a en effet "quelque chose de très difficile à comprendre" pour nous aussi : "Comment peut se conjuguer à la fois la grandeur qui se manifeste en Jésus et le fait qu’il soit arrêté jugé mis à mort ?"
Pierre, comme les autres disciples du Christ, sont les témoins de la gloire de Dieu que Jésus manifeste à travers les guérisons et autres miracles qu’il a accomplis. "Enfin tout fait sens, explique Antoine de la Fayolle, quand on est atteint au cœur par une parole, par un geste, par un regard de cet homme Jésus." Et pourtant il annonce sa mort prochaine. "Ce qui est très compliqué à comprendre, c’est que ce qui est tellement plein passe par ce qui est tellement aride, vide et douloureux."
C’est dans ce contexte qu’il faut comprendre le passage de la Transfiguration. Un récit théologique écrit après la résurrection pour annoncer qu’il y aura la mort de Jésus mais aussi la résurrection. Que "Dieu n’est pas comme une espèce de Superman qui descend sur la terre et qui sauve tout d’un coup de baguette magique au contraire il va se laisser atteindre par la souffrance, par le mal…"
Le terme "transfiguration" signifie "métamorphose". "À la fois Jésus est le même et en même temps il y a quelque chose qui émane de lui qui fait que beaucoup plus que lui-même se révèle", nous dit le Frère de la Fayolle. Comment imaginer cette scène de la Transfiguration ? Qu’ont vraiment vu les disciples ? "À la fois on nous dit que c’est très lumineux et en même temps ça n’éblouit pas."
Pour le dominicain il ne faut pas imaginer une lumière puissante entourant Jésus mais se figurer le Christ rayonnant. Comme on dit de quelqu’un qu'il rayonne. Par exemple, des mariés le jour de leur mariage : on dit qu'ils rayonnent car "il y a quelque chose de l’ordre du sens qui s’accomplit dans leur existence". Jésus transfiguré, c’est l’homme qui se laisse habité par la source, qui donne ce qu’il reçoit. "Il y a quelque chose de l’ordre de la plénitude."
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