À l'occasion de la fête de l'Épiphanie, on lit ce dimanche l’évangile de Matthieu. L'évangéliste met en scène le roi Hérode, des mages, les grands prêtres et les scribes de Jérusalem, sans oublier Jésus, Marie et Joseph. Dans ce texte, Matthieu nous donne le sens de la venue de Jésus dans le monde. Avec la figure des mages, il évoque la portée universelle du message de Jésus. Explications du Père Sébastien Antoni, prêtre de la congrégation des Augustins de l'Assomption.
Évangile du dimanche 8 janvier (Mt 2, 1-12)
Jésus était né à Bethléem en Judée, au temps du roi Hérode le Grand. Or, voici que des mages venus d’Orient arrivèrent à Jérusalem et demandèrent : « Où est le roi des Juifs qui vient de naître ? Nous avons vu son étoile à l’orient et nous sommes venus nous prosterner devant lui. »
En apprenant cela, le roi Hérode fut bouleversé, et tout Jérusalem avec lui. Il réunit tous les grands prêtres et les scribes du peuple, pour leur demander où devait naître le Christ. Ils lui répondirent : « À Bethléem en Judée, car voici ce qui est écrit par le prophète : Et toi, Bethléem, terre de Juda, tu n’es certes pas le dernier parmi les chefs-lieux de Juda, car de toi sortira un chef, qui sera le berger de mon peuple Israël. »
Alors Hérode convoqua les mages en secret pour leur faire préciser à quelle date l’étoile était apparue ; puis il les envoya à Bethléem, en leur disant : « Allez vous renseigner avec précision sur l’enfant. Et quand vous l’aurez trouvé, venez me l’annoncer pour que j’aille, moi aussi, me prosterner devant lui. »
Après avoir entendu le roi, ils partirent. Et voici que l’étoile qu’ils avaient vue à l’orient les précédait, jusqu’à ce qu’elle vienne s’arrêter au-dessus de l’endroit où se trouvait l’enfant. Quand ils virent l’étoile, ils se réjouirent d’une très grande joie.
Ils entrèrent dans la maison, ils virent l’enfant avec Marie sa mère ; et, tombant à ses pieds, ils se prosternèrent devant lui. Ils ouvrirent leurs coffrets, et lui offrirent leurs présents : de l’or, de l’encens et de la myrrhe. Mais, avertis en songe de ne pas retourner chez Hérode, ils regagnèrent leur pays par un autre chemin.
Source : AELF
Certes, il y a tout un folklore qui entoure aujourd'hui la fête de l'Épiphanie et des rois mages. Mais dans ce texte, prévient Sébastien Antoni, "il y a un message magnifique !" Matthieu met en scène le roi Hérode, des mages, les grands prêtres et les scribes de Jérusalem, sans oublier Jésus, Marie et Joseph. Il nous donne "le sens de la naissance de Jésus, le pourquoi de la venue de Jésus dans le monde" : "Matthieu place immédiatement la naissance de Jésus dans une perspective d'ouverture au monde, universelle."
Les rois mages n'étaient en fait pas des rois. Ce n'est qu'au XIIe siècle que l'on a dit qu'ils étaient trois, qu'ils étaient des rois et qu'ils s'appelaient Gaspard, Melchior et Balthazar. "Ils représentent non seulement des gens venus d'Orient, donc de loin, explique le Père Antoni, et surtout ils sont astrologues, ce qui est l'abomination absolue pour un juif parce qu'il s'agit de regarder dans les étoiles, d'essayer de découvrir dans les étoiles la compréhension du monde. Or, cela pour tout juif croyant est abominable !"
Dans les rois mages, il faut donc voir l'image de personnes "qui n'avaient rien à faire ici", des hommes "qui sont vraiment éloignés de la foi et de la religion juive initiée par le Seigneur", précise le Père Antoni. Et pourtant ce sont eux que l'on voit animés du désir de le connaître, les plus désireux de rencontrer le Christ !
Suivez l’actualité nationale et régionale chaque jour
RCF est une radio associative et professionnelle.
Pour préserver la qualité de ses programmes et son indépendance, RCF compte sur la mobilisation de tous ses auditeurs. Vous aussi participez à son financement !