JavaScript is required
Accueil
[Évangile du dimanche] Comprendre la parabole de la paille et de la poutre

[Évangile du dimanche] Comprendre la parabole de la paille et de la poutre

RCF, le 25 février 2025 - Modifié le 19 mars 2025
Enfin une Bonne Nouvelle[Évangile du dimanche] La poutre et la paille (Lc 6, 39-45)

Dans l'évangile du dimanche, on trouve la parabole bien connue de la paille et de la poutre. Jésus voudrait nous faire comprendre que la bonté devrait fonder nos pensées, nos paroles et nos actes. Il ose même dire qu'au fond, nous sommes capables d'aimer comme Dieu nous aime. C'est-à-dire sans jugement, sans vouloir changer l'autre...

La parabole de la paille et de la poutre par Domenico Fetti (Metropolitan Museum of Art) ©Wikimédia commonsLa parabole de la paille et de la poutre par Domenico Fetti (Metropolitan Museum of Art) ©Wikimédia commons

 

Évangile du dimanche 2 mars (Lc 6, 39-45)

Il leur dit encore en parabole : « Un aveugle peut-il guider un autre aveugle ? Ne vont-ils pas tomber tous les deux dans un trou ? Le disciple n’est pas au-dessus du maître ; mais une fois bien formé, chacun sera comme son maître. 

Qu’as-tu à regarder la paille dans l’œil de ton frère, alors que la poutre qui est dans ton œil à toi, tu ne la remarques pas ? Comment peux-tu dire à ton frère : “Frère, laisse-moi enlever la paille qui est dans ton œil”, alors que toi-même ne vois pas la poutre qui est dans le tien ? Hypocrite ! 

Enlève d’abord la poutre de ton œil ; alors tu verras clair pour enlever la paille qui est dans l’œil de ton frère. Un bon arbre ne donne pas de fruit pourri ; jamais non plus un arbre qui pourrit ne donne de bon fruit. 

Chaque arbre, en effet, se reconnaît à son fruit : on ne cueille pas des figues sur des épines ; on ne vendange pas non plus du raisin sur des ronces. L’homme bon tire le bien du trésor de son cœur qui est bon ; et l’homme mauvais tire le mal de son cœur qui est mauvais : car ce que dit la bouche, c’est ce qui déborde du cœur.

Source : AELF

 

Les paraboles de Jésus

Les paraboles, ce sont des petites histoires très courtes, souvent des scènes de la vie quotidienne ou de la nature, ou même parfois des scènes complètement improbables. Une poutre dans un œil, cela semble en effet surréaliste ! "Les paraboles ont une fonction d’alerte", explique Sébastien Antoni, prêtre de la congrégation des Augustins de l’Assomption. "Au-delà des mots il va falloir creuser comprendre, chercher le message qui se cache ou du moins qui a envie de se révéler derrière cela."

Ils ont choisi de suivre le Christ : ce qui va changer dans leur vie

Jésus ne s’adresse pas aux foules mais au nombre restreint de ses disciples. C’est-à-dire à ceux qui ont choisi de le suivre. "La première mission du disciple ce n’est pas tellement de faire quelque chose, c’est d’abord suivre Jésus, reconnaître en lui son maître." Les foules, elles, sont encore un peu sur la réserve, dans l’Évangile, c’est l’image de ceux qui hésitent encore. 

À l’inverse, le disciple, c’est celui qui s’engage : "Il va y avoir pour lui un processus, explique le Père Antoni, quelque chose qui va transformer sa vie." Qu’est-ce qui change quand on décide de suivre le Christ ? C’est précisément ce que Jésus entreprend dans ce texte d’expliquer aux disciples.

 

L’espoir que met Dieu dans l’Homme, c’est de devenir comme lui, au moins dans la manière d’appréhender l’autre, de comprendre l’autre, de regarder le monde...

 

Dieu nous croit capables d’aimer comme il nous aime

Dans l’Évangile précédent, Jésus donnait son commandement ultime, l’amour des ennemis. Cette fois le message qu'il nous donne est qu'il "va falloir apprendre à aimer comme Dieu aime", selon le Père Antoni. Mais Jésus va nous montrer comment faire. "Si l’on veut suivre avec vérité le Christ, si l’on veut être en cohérence avec la proposition de l’Évangile, c’est-à-dire cette bonne nouvelle que Jésus nous propose, cette vie à sa suite, Jésus va prendre les moyens de nous former."

Que le Christ nous propose d’aimer comme lui, il y a là "quelque chose d’extraordinaire !" Dieu nous sait capables d’aimer comme lui aime. Jésus dit : "Le disciple n’est pas au-dessus du maître ; mais une fois bien formé, chacun sera comme son maître" (Lc 6, 40). Cela signifie que "l’espoir que met Dieu dans l’homme, dans celui qui veut le suivre, c’est de devenir comme lui, au moins dans la manière d’appréhender l’autre, de comprendre l’autre, de regarder le monde…"

 

Un Évangile sur le regard d’amour de Dieu

Dans toute cette histoire de poutre et de paille, il est question du regard d’amour de Dieu, un regard qui accueille et qui ne juge pas. Est-ce que peux juger quelqu’un ? Est-ce je peux le changer ? "Il s’agit d’abord, quand on veut suivre Jésus, quand on veut regarder comme Dieu regarde, de se regarder soi-même, d’avoir une vérité, une lucidité sur soi. Et de reconnaître que on a besoin d’abord nous d’être sauvé avant de vouloir sauver les autres."

 

©RCF
Cet article est basé sur un épisode de l'émission :
Enfin une Bonne Nouvelle
©RCF
Cet article vous a plu ?
partager le lien ...
Qui sommes-nous ?

RCF est créée en 1982, à l'initiative de l'archevêque de Lyon, Monseigneur Decourtray, et du Père Emmanuel Payen. Dès l'origine, RCF porte l'ambition de diffuser un message d'espérance et de proposer au plus grand nombre une lecture chrétienne de la société et de l'actualité.

Forte de 600.000 auditeurs chaque jour, RCF compte désormais 64 radios locales et 270 fréquences en France et en Belgique. Ces 64 radios associatives reconnues d'intérêt général vivent essentiellement des dons de leurs auditeurs.

Information, culture, spiritualité, vie quotidienne : RCF propose un programme grand public, généraliste, de proximité.Le réseau RCF compte 300 salariés et 3.000 bénévoles.

RCF
toujours dans
ma poche !
Téléchargez l'app RCF
Google PlayApp Store
logo RCFv2.14.0 (21796db) - ©2024 RCF Radio. Tous droits réservés. Images non libres de droits.