Un rite relativement méconnu au sein de l'Église catholique, le sacrement des malades. Devant l'épreuve de la maladie ou du grand âge, le baptisé peut le demander. Quel est le sens de ce geste ? Quelle force donne-t-il ? Quelles sont les conditions pour le recevoir ?
Avant une intervention chirurgicale, au moment d'une récidive d'un cancer... L'onction des malades peut être donnée plusieurs fois, dans le cas de maladies graves. "On n'attend pas forcément l'article de la mort pour donner ce sacrement qui peut être donné à n'importe quel âge de la vie", explique le P. Sébastien Antoni. Car le sacrement des malades est un sacrement du soutien.
L'Église prévoit plusieurs démarches autour de l'onction des malades. Si on parle en effet de "sacrement des malades": en fait, il faudrait dire "onction pour les malades". Car la personne malade ou fatiguée par l'âge reçoit une onction d'huile, signe de la tendresse de Dieu pour elle. Le Père Antoni précise qu'il faudrait parler de "sacrements" - au pluriel - pour les malades, car l'Église catholique accorde une grande importance à la pluralité des démarches. Visiter un malade ou lui apporter la communion: "Il y a quelque chose de ministériel derrière, ce n'est pas un sacrement au sens fort mais ça le déploie."
"Aujourd'hui on ne parle plus d'extrême-onction." Le terme "extrême" sous-entendait que ce serait le tout dernier des sacrements car délivré à une personne aux portes de la mort. Avec le sacrement de réconciliation, l'extrême-onction appartenait aux sacrements dits "de guérison", car le pardon des péchés y était associé. "On estimait que pour avoir un sauf-conduit pour aller directement au paradis, il était bon d'être réconcilié avec soi-même, sa famille, le Seigneur."
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