À l'occasion du mois de la création, nous redécouvrons la vie du patron de l'écologie, saint Françoise d'Assise. Il est également le fondateur de l'ordre des mineurs. Retour sur les caractéristiques de cette congrégation religieuse et sur ce qui fonde la spiritualité franciscaine.
La semaine dernière nous découvrions Saint François d'Assise et sa vocation écologique dans l'épisode "Saint François d'Assise, l'homme qui parlait aux oiseaux". Après avoir rencontré l'homme et ses valeurs, nous nous arrêtons cette semaine sur l'ordre qu'il a fondé, l'ordre des frères mineurs, plus connus sous le nom de franciscains. Pour nous en parler, Pauline de Torsiac accueille Frère Eric Moisdon, le gardien de l'ermitage de la Cordelle, à Vézelay, berceau des franciscains en France.
Après avoir créé en 1209, une confrérie primitive fondée sur la pauvreté totale et la prédication, François d'Assise va peu à peu dessiner les contours de l'ordre des frères mineurs. Ce mouvement n'est pas unique en son genre. Au XIIème siècle, plusieurs groupes ressentent le besoin de se tourner vers une vie plus simple.
"À l'époque, il y a des mouvements de pauvreté partout en Italie, des hommes et des femmes laïcs qui essayent de revenir à la pauvreté évangélique" explique le frère Moisdon. Pour ce dernier, le succès de l'ordre des frères mineurs vient du fait que Saint François d'Assise a toujours su "rester dans l'Église en revendiquant la liberté de vivre ce que l'Esprit lui demandait de vivre, tout en restant soumis à la hiérarchie ecclésiale".
Fils de marchand, ayant des problèmes avec son père, évoluant dans un milieu aisé, Saint François d'Assise a eu une jeunesse dorée certes, mais avec peu d'amour. Le succès de l'ordre des franciscains vient du témoignage de foi que représente François d'Assise. Pour le frère Moisdon, ce qui a donné envie à ses compagnons de le suivre dans cette aventure de pauvreté et de prédication c'est "la découverte de l'amour de Dieu pour lui".
Par ailleurs, il a fait une double expérience, celle du lépreux qui a été pour lui "une joie pour l'âme et pour le corps, donc une espèce de réconciliation avec son humanité entière et la joie de pouvoir être frère de l'autre, quelque soit sa condition, la plus méprisable ou la plus inquiétante" explique le gardien de l'ermitage de la Cordelle.
Deuxièmement, sa rencontre avec le Christ dans l'église de Saint Damien, réaffirmera sa soif de pauvreté devant ce Dieu qui s'est fait homme pour rejoindre les pauvres. Saint François est un défenseur de la "désappropriation". Comme l'explique le frère Eric Moisdon, "François avait vraiment conscience que ce qui abîmait les relations fraternelles c'était le fait d'avoir des choses et de devoir les défendre".
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