"Ma chair est la vraie nourriture, et mon sang est la vraie boisson"
Méditation de l'évangile (Jn 6, 51-58) par la pasteur Corinne Charriau
Chant final: "Pain pour l'homme" par Brigitte et Jean-Paul ARTAUD & le Collectif d'artistes du MEJ
En ce temps-là,
Jésus disait aux foules des Juifs :
« Moi, je suis le pain vivant,
qui est descendu du ciel :
si quelqu’un mange de ce pain,
il vivra éternellement.
Le pain que je donnerai, c’est ma chair,
donnée pour la vie du monde. »
Les Juifs se querellaient entre eux :
« Comment celui-là
peut-il nous donner sa chair à manger ? »
Jésus leur dit alors :
« Amen, amen, je vous le dis :
si vous ne mangez pas la chair du Fils de l’homme,
et si vous ne buvez pas son sang,
vous n’avez pas la vie en vous.
Celui qui mange ma chair et boit mon sang
a la vie éternelle ;
et moi, je le ressusciterai au dernier jour.
En effet, ma chair est la vraie nourriture,
et mon sang est la vraie boisson.
Celui qui mange ma chair et boit mon sang
demeure en moi,
et moi, je demeure en lui.
De même que le Père, qui est vivant, m’a envoyé,
et que moi je vis par le Père,
de même celui qui me mange,
lui aussi vivra par moi.
Tel est le pain qui est descendu du ciel :
il n’est pas comme celui que les pères ont mangé.
Eux, ils sont morts ;
celui qui mange ce pain
vivra éternellement. »
Source : AELF
Le premier verset qui débute notre passage opère une transition entre le discours que fait Jésus sur « le pain de vie » et un discours qui devient une controverse avec les juifs. Dans la première partie de ce verset, Jésus conclut qu’il est lui-même le pain vivant descendu du ciel. C’est comme une invitation pour nous de la part de Jésus à manger ce pain vivant descendu du ciel ; c’est une promesse de vie qui se déploie, la vie éternelle, la vie pour toujours avec Dieu.
Dans ce premier verset de notre passage, le pain n’est plus uniquement le pain vivant descendu du ciel, mais Jésus le désigne comme sa chair. Et nous trouvons dans la suite de notre passage, le couple chair/sang qui fait écho au récit dans les trois autres évangiles du dernier repas que Jésus prend avec ses disciples. Ici, chez Jean, il n’y a pas ce que nous appelons l’institution de la cène, mais un dernier repas où Jésus lave les pieds de ses disciples.
Voilà de quoi méditer aujourd’hui avec cet extrait de l’Evangile de Jean la chair et le sang qui sont plus que des réalités physiologiques. La chair et le sang nous disent le mystère de l’incarnation. Le mot chair fait le lien avec le début de l’Evangile où Jean raconte la parole qui s’est faite chair. Jésus va se donner tout entier, en tant que Parole faite chair. Ces réalités désignent aussi la mort concrète de Jésus, lui qui se désigne ici comme le Fils de l’homme.
Le repas du Seigneur auquel il nous invite n’est pas un moment à part de notre vie, nous y participons avec tout ce que nous sommes et avec la foi qui nous habite. Nous pouvons prendre des forces dans ce repas pour vivre chaque jour de sa vie qui renouvelle la nôtre. Pour exprimer le mystère de ce repas, Jésus explique que celui qui communie « demeure dans le Fils » et « le Fils demeure en lui ». Jésus reçoit sa vie du Père et nous la communique pour que nous en vivions jour après jour.
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