Philippe Wanufel, ancien élève, éducateur et professeur et ancien "Compagnon" au Collège Saint-Michel de Gosselies souffre d'arthrite et a dû quitter l'enseignement. Autre coup dur, la perte de son épouse des suites d'un cancer.
Ceux qui le connaissent savent la période difficile qu'il a dû traverser. Lorsque l'on perd la moitié de son cœur il faut du temps pour que les cicatrices se referment.
Dans sa reconstruction, il a imaginé un projet un peu fou : relier à pied Taizé et Assise (1200 km à travers les Alpes et les Apennins) au profit de deux associations qui lui tiennent à cœur: Arthrites.be et la Maison Mieux Être.
Il y a des jours où l'on se dit avoir eu raison de sortir de son lit. La vie apporte son lot de surprises et je vais vous en partager une belle dans ces lignes.
Après un périple en train à travers nos belles campagnes, me voici à Fleurus où j'ai rendez-vous avec un monsieur qu'un ami m'a recommandé chaudement d'interviewer. Il m'attend à l'heure dite dans son combi jaune canari, une tisane a été prévue pour l'accueil. Philippe Wanufel, sourire bonhomme, m'en propose une tasse. La bière carolo, ce sera pour tout à l'heure.
Et nous faisons connaissance. Enfin, moi surtout. Lui connaît mes chansons pour les avoir utilisées lors de ses cours quand il était professeur de religion. Et je disais que la vie apporte son lot de surprises ? Oui, mais pas toujours bonnes.
Philippe :
Oui, j'étais enseignant, j'avais 42 ans. C'est par une grosse crise que j'ai appris que j'avais une polyarthrite. Et donc, on a tout de suite attaqué la maladie à sa base et après ont suivi 7 ans de difficultés vraiment énormes où à certains moments je ne savais plus ouvrir la mâchoire ou fermer un bouton moi-même. J'ai dû arrêter mon métier et donc je suis pensionné depuis maintenant 15 ans malheureusement, ce qui me permet de faire beaucoup d'autres choses, de m'occuper de mes petits-enfants.
Et le combi, justement, avait été acheté en prévision de la retraite de Françoise, son épouse. Ils allaient courir le monde et prendre du bon temps. Mais voilà ... un cancer a emporté l'aimée et la bourlingue n'a pas eu lieu.
Il y a les battus et les battants. Philippe écrit des poèmes et a un autre grand projet dont il veut nous parler : relier Taizé à Assise, à pied s'il vous plaît ! Et il raconte sa motivation. Goldman chante « je marche seul », mais pas Philippe. Françoise l'accompagne partout, ainsi que ses centaines d'anciens élèves, collègues, bénéficiaires des associations pour lesquelles il marchera du 25 juillet au 4 octobre, jour de la saint François d'Assise.
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Théo Mertens
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