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« Même en Israël, je n’ai pas trouvé une telle foi ! » (Lc 7, 1-10)

Un article rédigé par Baujard Monique (59821) - RCF, le 16 septembre 2024 - Modifié le 16 septembre 2024
Prière du matin« Même en Israël, je n’ai pas trouvé une telle foi ! » (Lc 7, 1-10)

« Même en Israël, je n’ai pas trouvé une telle foi ! » (Lc 7, 1-10)

 

Commentaire par Monique Baujard

 

Chant Final : "Dis seulement un mot" de Glorious

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Évangile de Jésus Christ selon saint Luc

En ce temps-là,
    lorsque Jésus eut achevé de faire entendre au peuple toutes ses paroles,
il entra dans Capharnaüm.
    Il y avait un centurion
dont un esclave était malade et sur le point de mourir ;
or le centurion tenait beaucoup à lui.
    Ayant entendu parler de Jésus,
il lui envoya des notables juifs
pour lui demander de venir sauver son esclave.
    Arrivés près de Jésus,
ceux-ci le suppliaient instamment :
« Il mérite que tu lui accordes cela.
    Il aime notre nation :
c’est lui qui nous a construit la synagogue. »
    Jésus était en route avec eux,
et déjà il n’était plus loin de la maison,
quand le centurion envoya des amis lui dire :
« Seigneur, ne prends pas cette peine,
car je ne suis pas digne que tu entres sous mon toit.
    C’est pourquoi je ne me suis pas autorisé, moi-même,
à venir te trouver.
Mais dis une parole,
et que mon serviteur soit guéri !
    Moi, je suis quelqu’un de subordonné à une autorité,
mais j’ai des soldats sous mes ordres ;
à l’un, je dis : “Va”, et il va ;
à un autre : “Viens”, et il vient ;
et à mon esclave : “Fais ceci”, et il le fait. »
    Entendant cela,
Jésus fut en admiration devant lui.
Il se retourna et dit à la foule qui le suivait :
« Je vous le déclare,
même en Israël, je n’ai pas trouvé une telle foi ! »
    Revenus à la maison,
les envoyés trouvèrent l’esclave en bonne santé.

Source : AELF

Méditation Monique Baujard

Après le grand discours dans la plaine (Lc 6,20-49), Jésus arrive à Capharnaüm où un centurion romain fait appel à lui pour guérir son esclave. Ce centurion romain est étonnant. Il n’est pas juif, c’est un païen, mais il entretient des relations amicales avec les Juifs et il ne doit pas être insensible aux questions religieuses car il a fait construire la synagogue. Visiblement, c’est aussi un humaniste car il se soucie de la santé de son esclave ce qui n’était pas si courant à l’époque. Et puis c’est un homme d’une surprenante humilité. Il n’ose pas s’adresser personnellement à Jésus et demande à des notables juifs d’aller à sa rencontre. Puis, lorsqu’il apprend que Jésus s’approche de sa maison, il envoie des amis pour lui dire qu’il n’est pas digne de le recevoir chez lui mais qu’il suffira d’une parole pour que son esclave soit guéri. Quand les amis reviennent, l’esclave est bel et bien guéri. Une guérison qui intervient sans contact direct entre Jésus et le malade. Le texte ne relate aucun geste, aucune parole de Jésus, mais dit simplement que le centurion a suscité l’admiration de Jésus qui déclare : « Même en Israël, je n’ai pas trouvé une telle foi ». C’est la foi du centurion, sa confiance absolue dans l’autorité de Jésus, qui a rendu possible la guérison. Le centurion sait être humble sans s’humilier. Il assume ses propres responsabilités de commandement. Mais il reconnaît que l’autorité de Jésus est d’un autre ordre. Il ne peut la nommer mais s’incline devant elle. Cette attitude, faite d’humilité et de confiance, la liturgie nous y invite encore : « Seigneur, je ne suis pas digne de te recevoir, mais dis seulement une parole et je serai guéri ». Il est bon de se souvenir que l’exemple de cette attitude juste devant le Christ nous vient d’un païen.

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