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Monseigneur Sylvain Bataille présente la nouvelle traduction du missel romain
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Monseigneur Sylvain Bataille présente la nouvelle traduction du missel romain

Un article rédigé par Jean-Claude Duverger - RCF Saint-Étienne,  -  Modifié le 20 janvier 2022
Chrétiens en marche Monseigneur Sylvain Bataille présente le nouveau missel

Peut-être faites-vous partie des catholiques qui amènent régulièrement leur missel à la messe ? Une nouvelle traduction vient de sortir en France, après presque 20 années de travail. Et vous allez découvrir que les prières qu'il rassemble, entre autres, remontent pour beaucoup au temps de Jésus. Pourquoi cette nouvelle traduction ? Quel lien avec l'histoire de l'Eglise ? Quel est le sens profond de ces prières ? Les réponses de Monseigneur Sylvain Bataille, évêque du Diocèse de Saint-Etienne et spécialiste de la liturgie.

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Le missel de 2021, une histoire qui s’enracine dans la vie de Jésus et dans la tradition de l’Eglise.

Le père Bataille définit ainsi la liturgie : « les prières, les attitudes, les gestes, les chants, l’ensemble d’une célébration, un temps de rencontre entre les hommes et Dieu, un temps de prière, un temps de rencontre aussi à l’intérieur d’une communauté «. Le missel rassemble donc tout ce qui permet aux chrétiens de célébrer la foi. La source fondamentale, c’est ce que Jésus a fait, a dit, nous a donné. Dès 150 avec Justin, on a déjà l’essentiel : l’écoute de la parole de Dieu, le partage, la prière universelle, la prière eucharistique et l’Amen final, on célèbre dans les maisons et dans de petites communautés ! Au cours des siècles, au fur et à mesure des évolutions historiques et de la vie des chrétiens, la liturgie se transforme et se spécialise par aires géographiques ou traditions et régulièrement on revient aux schémas d’origine pour être fidèle à l’essentiel. C’est en particulier le cas au moment de la Réforme avec le missel issu du concile de Trente qui aboutira au missel de Pie V de 1570.

 

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Du concile de Trente à Vatican 2

C’est au 19ème, période de renouveau étonnant des églises que se développe le mouvement liturgique. Pour permettre la participation active de tous, on va traduire les textes, retrouver les prières anciennes des pères de l’église, mettre en avant les « deux tables », celle de la parole et celle de l’eucharistie. Le mouvement biblique met à disposition de tous la Bible et la liturgie va s’appuyer sur l’importance retrouvé de l’ensemble de la Bible. C’est au concile que toutes ces évolutions se concrétiseront par le missel de Paul VI, traduit en français en 1970 qui permet sur un cycle de 3 ans la lecture de l’intégralité du Nouveau Testament et d’une part significative de l’Ancien,

 

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La nouvelle traduction de 2021 du missel romain.

Comme toute traduction, elle doit être fidèle au missel latin de Paul VI, bien s’articuler avec la logique du français et permettre une participation active de tous, prêtres et fidèles, la compréhension étant plus assurée, la place des femmes étant mieux reconnue. Pour le père Bataille, elle est au plus près du texte d’origine et elle s’inscrit dans une évolution conforme à ce qui a marqué l’histoire depuis 2000 ans. Nous devons la recevoir avec humilité et joie, puisque c’est elle qui nous est donné pour prier et nous rassembler autour de Jésus. Elle surprendra sans doute plus les prêtres que les fidèles, « le mystère nous dépassera toujours, à nous de l’accueillir ! »

Vous pourrez retrouver chaque mois le père Sylvain Bataille dans l’émission « Chrétiens en marche « sur RCF, en lien avec sa proposition mensuelle des Lundis de l’évêque, un temps de rencontre proposé à tous à la maison diocésaine sur un thème choisi par lui.

 

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Cet article est basé sur un épisode de l'émission :
Chrétiens en marche

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