« Ne vous faites pas de souci pour demain »
Méditation de l"évangile (Mt 6, 24-34) par la pasteur Nicole Fabre
Chant final : " Ô Dieu, je te cherche " de EMMANUEL
En ce temps-là,
Jésus disait à ses disciples :
« Nul ne peut servir deux maîtres :
ou bien il haïra l’un et aimera l’autre,
ou bien il s’attachera à l’un et méprisera l’autre.
Vous ne pouvez pas servir à la fois Dieu et l’Argent.
C’est pourquoi je vous dis :
Ne vous souciez pas,
pour votre vie, de ce que vous mangerez,
ni, pour votre corps, de quoi vous le vêtirez.
La vie ne vaut-elle pas plus que la nourriture,
et le corps plus que les vêtements ?
Regardez les oiseaux du ciel :
ils ne font ni semailles ni moisson,
ils n’amassent pas dans des greniers,
et votre Père céleste les nourrit.
Vous-mêmes, ne valez-vous pas
beaucoup plus qu’eux ?
Qui d’entre vous, en se faisant du souci,
peut ajouter une coudée à la longueur de sa vie ?
Et au sujet des vêtements, pourquoi se faire tant de souci ?
Observez comment poussent les lis des champs :
ils ne travaillent pas, ils ne filent pas.
Or je vous dis que Salomon lui-même, dans toute sa gloire,
n’était pas habillé comme l’un d’entre eux.
Si Dieu donne un tel vêtement à l’herbe des champs,
qui est là aujourd’hui,
et qui demain sera jetée au feu,
ne fera-t-il pas bien davantage pour vous,
hommes de peu de foi ?
Ne vous faites donc pas tant de souci ;
ne dites pas : “Qu’allons-nous manger ?”
ou bien : “Qu’allons-nous boire ?”
ou encore : “Avec quoi nous habiller ?”
Tout cela, les païens le recherchent.
Mais votre Père céleste sait que vous en avez besoin.
Cherchez d’abord le royaume de Dieu et sa justice,
et tout cela vous sera donné par surcroît.
Ne vous faites pas de souci pour demain :
demain aura souci de lui-même ;
à chaque jour suffit sa peine. »
Source : AELF
Avons-nous perdu la vision en 3 dimensions, le bonheur de déceler les champs de profondeurs dans nos vies quotidiennes, ce qui est prioritaires, et ce qui est inutile ? Jésus décèle, chez nous, une vision où tout champ est aplati. Nous regardons tout avec une égale importance, et nous sommes agités sans cesse à passer d’une urgence à une autre. Tout risque ainsi de nous faire peur. Cette vision peut nous entraîner dans un cercle vicieux qui se transforme en un cercle infernal, paralysant. Et si nous retrouvions une vision en trois dimensions ? La vie ne vaut-elle pas plus que la nourriture, et le corps plus que les vêtements ? La parole de Jésus prend le temps de nous faire contempler les dons que nous offre la nature : regardez ! Sachez voir les beautés extraordinaires qui vous sont offertes, sans aucun travail de votre part. Et lorsque vous aurez pris le temps de regarder vraiment, entendez cette question : ne valez-vous pas beaucoup plus que les herbes des champs ? Sans doute aurions-nous avantage à retrouver de vrais sabbats, des temps d’arrêt, qui ne sont consacrés qu’à cet essentiel : regardez, accueillir la gratuité qui existe dans notre monde, accueillir la présence de Celui qui a crée et crée encore la vie. C’est avec lui que nous revenons à l’origine de nos vies personnelles et collectives, à leur sens profond.
Père, pardon pour tout ce qui nous voile la véritable beauté de nos existences. Pardon de vivre et de faire vivre autour de nous l’enfer, plus que l’émerveillement et la joie. Que ton esprit, ta présence nous redonne une véritable vision de ce qui est essentiel, pour nous comme pour tous ceux et celles que nous rencontrerons aujourd’hui.
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