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« Nous avons joué de la flûte, et vous n’avez pas dansé...» (Lc 7, 31-35)

Un article rédigé par Baujard Monique (59821) - RCF, le 18 septembre 2024 - Modifié le 18 septembre 2024
Prière du matin« Nous avons joué de la flûte, et vous n’avez pas dansé...» (Lc 7, 31-35)

« Nous avons joué de la flûte, et vous n’avez pas dansé. Nous avons chanté des lamentations, et vous n’avez pas pleuré » (Lc 7, 31-35)

 

Commentaire par Monique Baujard

 

Chant Final : "O Dieu tu es grand" de Chris Tomlin

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Évangile de Jésus Christ selon saint Luc

En ce temps-là,
Jésus disait à la foule :
    « À qui donc vais-je comparer les gens de cette génération ?
À qui ressemblent-ils ?
    Ils ressemblent à des gamins assis sur la place,
qui s’interpellent en disant :
“Nous avons joué de la flûte,
et vous n’avez pas dansé.
Nous avons chanté des lamentations,
et vous n’avez pas pleuré.”
    Jean le Baptiste est venu, en effet ;
il ne mange pas de pain, il ne boit pas de vin,
et vous dites : “C’est un possédé !”
    Le Fils de l’homme est venu ;
il mange et il boit,
et vous dites : “Voilà un glouton et un ivrogne,
un ami des publicains et des pécheurs.”
    Mais, par tous ses enfants,
la sagesse de Dieu a été reconnue juste. »

Source : AELF

Méditation Monique Baujard

Depuis trois jours, les textes d’Evangile que nous écoutons posent la question de l’identité de Jésus. Dimanche, Pierre affirmait qu’il est le Christ mais sans comprendre que cela impliquait le passage par la croix. Lundi, le centurion romain a reconnu l’autorité de Jésus et mardi la foule a estimé qu’il était un grand prophète. Aujourd’hui, Jésus s’adresse à la foule et critique ceux qui n’ont reçu ni le message de Jean-Baptiste ni le sien. Il les compare à des enfants qui ne comprennent pas ce qui se passe. Ils ne comprennent pas qu’il y a des moments de joie, où l’on peut danser, et des moments de tristesse, où il y a lieu de pleurer. Ils n’ont pas compris l’ascèse de Jean-Baptiste et ne comprennent pas davantage que Jésus participe aux repas. Jésus pointe leur incapacité à discerner. Les guérisons sont des signes qui devraient aiguiller la prise de conscience des personnes. Quelque chose d’extraordinaire survient, un souffle nouveau, la vie qui reprend son cours. Hier, la foule y voyait bien la présence de Dieu, mais d’autres refusent de lire les signes ainsi, notamment les élites religieuses dont l’Evangile fustige l’attitude à de multiples reprises. Se pose ainsi à nouveau la question de l’identité de Jésus. Le peuple juif attendait bien un Messie. Mais quelle image avait-il du Messie ? Un homme qui débarrasse le pays de l’occupation romaine et restaure dans la gloire le trône de David ? Jésus ne se situe pas sur ce terrain-là. Il guérit les blessures, remet des personnes debout, les réintroduit dans la communauté humaine dont il fortifie les liens. Ce n’est probablement pas ce que le peuple juif attendait du Messie. D’où cette confusion, cette difficulté à reconnaître Jésus pour ce qu’il est. Difficulté qui existait même ou niveau de Saint Pierre et qui existe encore aujourd’hui pour nous. Nous avons toujours à convertir notre image de Dieu.

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