À l'occasion de la béatification de Pauline Jaricot, dimanche 22 mai à Lyon, Jean-Baptiste Cocagne, Laetitia de Traversay et leurs invités reviennent sur la vie et le parcours atypique de la fondatrice des Œuvres pontificales missionnaires (OPM).
RCF avait posé son studio à Eurexpo, dimanche 22 mai, pour vous faire vivre en direct la béatification de Pauline Jaricot, la fondatrice des Œuvres Pontificales Missionnaires, de l’œuvre pour la propagation de la foi, et de l’œuvre du rosaire vivant. Plus de 10.000 personnes ont assisté à la célébration présidée par le préfet de la congrégation pour l’évangélisation des peuples, le cardinal philippin Luis-Antonio Tagle.
L’occasion pour Jean-Baptiste Cocagne, Laetitia de Traversay et leurs invités de se plonger dans la vie, insolite, et dans l’œuvre de "Pauline", comme on l’appelle ici à Lyon. Qui était-elle ? Comment a-t-elle vécu ? Quelle est la portée de son héritage aujourd’hui ? Pour Catherine Masson, historienne, spécialiste de Pauline Jaricot, celle que l’on a béatifié dimanche 22 mai était avant tout "une femme engagée et une mystique. Une femme engagée et une femme de foi, dès son enfance".
Catherine Masson précise sur RCF que la béatification de Pauline Jaricot est "une joie, et une surprise sans être une surprise. Quand j’ai commencé à la découvrir, j’avais connaissance de ce chemin vers la béatification, mais cela pouvait être dans très longtemps. Et de découvrir que cette femme qui m’a beaucoup touché est reconnue comme une vraie sainte, une vraie femme qui a vécu toute sa vie en Dieu, est très touchant pour nous aujourd’hui".
"Dans la famille, il est de tradition que ce soit un oncle ou une tante qui soit le parrain ou la marraine. Mon parrain est mon oncle. Depuis que je suis toute petite, j’ai une affection pour Pauline, car c’était une laïque. Cette vocation de laïque me parle beaucoup aujourd’hui, car même en étant mère de famille, on se consacre à Dieu d’une autre manière" explique Marie-Dominique Schmitz, descendante de la famille de Pauline Jaricot, qui rappelle le contexte historique de l’époque, où une femme était soit épouse, soit religieuse…
Pauline Jaricot venait d’un milieu bourgeois et favorisé. Autre changement de poids pour l’époque, elle finit par délaisser ses habits de soie "pour prendre les habits des ouvrières de la soie dans le quartier de Saint Nizier à Lyon. Aujourd’hui, même si l’habit ne fait pas le moine, il est quand même important. Dans sa famille, cela n’a pas été très bien accueilli. Mais elle, a toujours été pour le parti de l’accueil. On venait la voir, on venait lui demander conseil. Elle était très à l’écoute" ajoute Marie-Dominique Schmitz. Un thème on ne peut plus actuel…
De sa conversion à sa mort, Pauline n’aura de cesse de bousculer les codes de l’époque, et de mettre sa vie au service des plus pauvres de l’époque, les ouvriers. Une œuvre à la fois sociale et spirituelle, car Pauline Jaricot est ancrée profondément dans sa foi chrétienne. Aujourd’hui son héritage dépasse les frontières de Lyon, et de la France. Elle est très connue en Afrique et en Amérique du Sud, via les Œuvres Pontificales Missionnaires qu’elle a fondées.
Une profondeur spirituelle qui se caractérise aujourd’hui par le miracle qu’on lui a attribué, celui de Mayline Tran. Un premier miracle qui lui permet d’accéder au statut de bienheureuse par l’Eglise catholique. Un miracle, telle une action enracinée dans la prière, des mots qui caractérisent particulièrement Pauline Jaricot, avec l’humilité dont elle a fait preuve toute sa vie.
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