Le pèlerinage national de Lourdes a débuté mercredi 11 août dernier. Une édition placée sous le signe de la fraternité. Explications avec le directeur du pèlerinage national, le père Vincent Cabanac.
En 1873, des religieux assomptionnistes mettent sur pied un premier groupe de pèlerins venant de la France entière. C’est la naissance du pèlerinage national de Lourdes. Depuis lors, tous les ans, cette famille religieuse se mobilise pour organiser cet évènement, qui rassemble aujourd’hui plusieurs milliers de pèlerins venant de toute la France, et parfois de l’étranger.
Cette année, le thème du pèlerinage est la fraternité. Une thématique que l’on peut évidemment mettre en relation avec le contexte sanitaire, les contraintes qu’il impose, et qui peuvent parfois prendre le pas sur la dimension fraternelle des relations humaines. "On subit quelque chose qui s’impose à nous. On doit subir la pandémie, les conséquences négatives de ce virus. C’est comme un gros orage. On va se mouiller mais cela ne nous empêche pas de vivre. Il est important qu’on ne se laisse pas enfermer dans une logique purement sécuritaire. Le principe de responsabilité doit être toujours décliné avec la vertu de l’espérance" explique Vincent Cabanac, religieux assomptionniste et directeur du pèlerinage national de Lourdes .
Pour ce dernier, il est possible de vivre un pèlerinage malgré et dans ce contexte. "Nous l’avons organisé pour cela. Il y a les contraintes : le masque, le pass sanitaire, la vaccination, les tests PCR. Mais ce sont des accessoires ou des moyens qui permettent d’être là. Le cœur de notre pèlerinage, c’est la proposition spirituelle avec les célébrations, les temps de rencontre. Nous faisons certes une bulle de protection pour les malades, et une atmosphère ô combien fraternelle et joyeuse, dont tout le monde a besoin" lance-t-il.
"L’actualité met en évidence un certain nombre de choses auxquelles on ne pense pas forcément. On pense à la liberté, à l’égalité, moins à la fraternité. Pourtant c’est quelque chose qui s’incarne, qui nous permet d’approfondir nos relations. Le pape a voulu le faire dans son encyclique "Fratelli Tutti". Nous nous sommes réappropriés cela. Si nous redécouvrons les liens intimes qui nous unissent, je pense que l’on construira un monde plus libre, plus égalitaire et plus fraternel, qui nous permettra de mieux faire face" rappelle le père Vincent Cabanac.
Un pèlerinage, c’est avant tout une expérience. Cette édition du pèlerinage national de Lourdes peut donc permettre à quoi le souhaite de faire cette expérience de la fraternité. "Je pense que ce sera une expérience forte pour les pèlerins qui viendront. Ils seront porteurs de cette espérance et de cette joie qu’ils pourront transmettre ensuite dans leurs lieux de vie" conclut le directeur du pèlerinage.
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