Pentecôte : Dieu donne son Esprit pour nous accompagner

La fête de Pentecôte  s’inscrit dans un calendrier juif que les premiers chrétiens ont continué à suivre. "Les premiers chrétiens eux-mêmes étaient juifs rappelle Jérôme Moreau, maître de conférences à la Faculté de Théologie de l'Université catholique de Lyon. Ils lui ont donné un nouveau sens à la lumière de l’évènement qui a eu lieu lors de la première Pentecôte de l’Eglise".
C’est Luc qui en parle, l’auteur de l’évangile qui porte son nom mais également l'auteur des Actes des Apôtres. Il raconte comment 50 jours après Pâques, Jésus qui était monté au ciel lors de l’Ascension envoie l’Esprit sur les disciples rassemblés au Cénacle, probablement avec Marie sa mère. Conformément à ce que Jésus leur avait demandé de faire, ils sont restés à Jérusalem jusqu’à ce que l’Esprit leur soit envoyé.

c’est par lui que Dieu entre en relation avec l’humanité

Déjà  dans l'Ancien Testament 

S’il se manifeste d’une manière très particulière lors de la Pentecôte, l’Esprit traverse tout l’Ancien Testament. "Il plane sur les eaux dès le récit de la Genèse explique Jérôme Moreau et c’est par lui que Dieu entre en relation avec l’humanité tout au long de l’histoire du peuple d’Israël. Régulièrement il est annoncé que cet Esprit de Dieu sera viendra en plénitude sur un individu en particulier - le Messie - et sur le peuple que Dieu a appelé." C’est ce qui se passe lors de la Pentecôte. 

celui que l’on appelle auprès de quelqu’un pour l’aider ou lui porter assistance

Des formes diverses et variées

Cet Esprit est désigné sous plus d'une trentaine des formes ou de vocables dans les Ecritures. Le mot Paraclet est employé par l’évangéliste Jean et il est difficile de traduire. "Etymologiquement précise Jérôme Moreau, il signifie, celui que l’on appelle auprès de quelqu’un pour l’aider ou lui porter assistance. Ceux qui osent le traduire utilisent des termes comme consolateur, avocat, celui qui intercède, etc. Ceux qui ne veulent pas s’y risquer gardent le mot Paraclet. Quand aux représentations utilisées elles vont de l'ouragan à la brise légère, de la colombe au souffle..."

L'Esprit nous accompagne

Par l’Esprit, la présence de Jésus perdure après l’Ascension. Il est remonté vers le Père l'on pourrait avoir le sentiment d’une perte irremplaçable, d'un vide abyssal. Mais dans son évangile, Jean affirme qu’au contraire, Jésus en partant permet à l’Esprit de se manifester et qu'il va prolonger, clarifier et faire durer de manière vivante l’enseignement du Seigneur. En partant, conclue Jérôme Moreau, Jésus dit je suis avec vous jusqu’à la fin du monde (28,  16-20). A sa façon, l’évangéliste Jean ajoute « Oui parce que nous avons reçu cet Esprit »"