Le père Claude Herbach est recteur de la cathédrale de Moulins, Notre-Dame de l'Anonciation. Âgé de 63 ans, il a été ordonné à quarante ans ! Une vocation tardive qu'il raconte au micro de Louis-Marie Lacroix.
Fils d'un père d'origine paysanne et d'une mère plutôt bourgeoise, il est né à Moulins dans une famille catholique profondément croyante.
Adolescent, Claude Herbach est passionné d'arts martiaux. Il découvre avec cette passion le bouddhisme qui le touche particulièrement. "La première chose qui m'attirait dans le bouddhisme c'est le silence, la méditation" raconte-t-il. Un bouddhisme "épuré" qu'il retrouvera des années plus tard dans le christianisme de Saint Jean de la Croix ou de Thérèse d'Avila.
Dans sa recherche spirituelle, la nature, la musique et l'art en général ont eu une place très importante. Malgré ses recherches diverses et variées de spiritualité, Claude Herbach est aujourd'hui sur d'une chose : il n'y a qu'une vérité. "On ne peut pas arriver à la vérité tout seul, c'est un des fléau du moment. "Chacun sa vérité" moi je n'y crois pas, je pense qu'il n'y a qu'une vérité et que tous ensemble on doit la trouver" explique-t-il.
"C'est un maître bouddhiste qui m'a accompagné et qui m'a fait comprendre que j'étais bien plus chrétien que ce que je ne pensais" s'amuse le père Claude Herbach. Un paradoxe qui s'impose à lui. C'est aussi une rencontre avec un prêtre, qui deviendra un accompagnateur spirituel, qui lui permettra de redécouvrir sa foi catholique. "La première confession que j'ai fait avec lui a été une libération pour moi" se souvient le père Herbach. Le sacrement de la miséricorde a été une découverte "décoiffante et magnifique" qu'il n'avait jamais expérimenté dans d'autres religions.
Rapidement, en cheminant à nouveau vers sa foi chrétienne, il ressent une "envie folle" de devenir moine. A cette époque, il évolue dans l'hôtellerie. Il entre alors dans un monastère bénédictin mais réalise vite qu'il n'est pas fait pour être hors du monde. Face à ces multiples questionnements, il choisit de passer 30 jours de retraite ignatienne afin de discerner sa vocation. Un appel naît au cours de ce temps de réflexion. Pourtant devenir prêtre lui paraît impossible "c'est un truc de vieux" se disait-il.
Le "Bon Dieu" va vite le rattraper. Malgré sa peur, Claude Herbach s'abandonne à lui et à 40 ans passés, lui donne sa vie.
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