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Podcast "Faim de Vie" - épisode 3 : La place du corps

Un article rédigé par Marine Samzun - Dialogue RCF (Aix-Marseille), le 4 juillet 2022 - Modifié le 25 juillet 2022

En fin de vie, le corps devient lourd, pesant, inconfortable, douloureux, parfois même insupportable. Pourtant, prendre soin de ce corps, le respecter jusqu'au bout, est central pour honorer la dignité humaine. Dans ces moments délicats, profondément personnels, comment continuer de faire alliance avec son corps ? Quelles démarches peuvent permettre d'accompagner au plus juste ces patients, dans leur corps, âme et esprit, pour qu'ils continuent d'avoir soif et faim de vie ? 

La place du corpsLa place du corps

"La dignité de recevoir du soin jusqu'au bout est d'accepter ce corps qui semble fuir et se déformer, de faire avec". Ces mots sont ceux d'Anne-Sophie Tésorière, kinésithérapeute à la clinique et à la Maison d'Accueil Spécialisé Sainte Elisabeth à Marseille depuis 2018. Avec les personnes qu'elle rencontre au quotidien, "il y a une question d'acceptation de l'image du corps", un corps souvent "déformé, vieux, usé".

 

Loin de vouloir combattre la maladie, le moteur d'Anne-Sophie se résume ainsi : "demander aux patients en quoi je peux aménager cette dignité et être à leur service". En d'autres termes : accompagner les patients au quotidien, selon leurs besoins à l'instant présent. "Jusqu'au bout, l'enveloppe a une importance : elle peut souffrir et faire souffrir", au niveau physique mais aussi psychologique. L'enjeu pour Anne-Sophie : "regarder ces personnes comme des humains et non comme des malades"

 

"Elargir le champ des possibles"

 

En complément de la kinésithérapie, Valentine Malebrancke, psychomotricienne au sein de l'établissement Sainte Elisabeth, aide les patients "à prendre plus possession de leur corps qui a un vécu traumatique à cause de la maladie". Par un accompagnement au plus juste en fonction de leurs besoins, Valentine axe son travail sur une nouvelle perception du corps basé sur la relaxation : "cela peut apporter un plaisir, des sensations agréables nouvelles ". 

 

Grâce à ce lâcher-prise qu'elle suggère petit à petit, Valentine permet aux patients qu'elle accompagne de "décoincer le corps et la pensée, et comme c'est indissociable, ça permet de prendre une grande inspiration et d'élargir le champ des possibles". 

 

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