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Podcast "Faim de Vie" - épisode 4 : La soif spirituelle jusqu’au bout

Un article rédigé par Marine Samzun - Dialogue RCF (Aix-Marseille), le 23 août 2022 - Modifié le 23 août 2022
Faim de Vie « J’ai soif ! » : La soif spirituelle jusqu’au bout

Au soir de sa vie se font jour des questions existentielles : qu’est-ce que je laisse derrière moi ? où ai-je fait le bien ? quand ai-je mal agi ? ai-je aimé et été aimé ? ai-je quelque chose à réparer ? à restaurer, pour trouver la paix ?
Pour accompagner ces soifs spirituelles, soignants mais aussi aumônier et bénévoles se relaient aux côtés des patients en fin de vie. Pour les aider à trouver un sens à leur vie, à leur mort, à répondre aux blessures de l’âme, à éclairer ces soifs et ces faims de vie. 

Les soifs spirituelles en fin de vieLes soifs spirituelles en fin de vie

"La manière avec laquelle les soignants prennent soin du patient prépare les chemins du coeur de la personne pour s'ouvrir à des besoins plus transcendants", explique le père François Buet, prêtre et aumônier à la clinique Ste Elisabeth spécialisée en soins palliatifs à Marseille.

 

Selon lui, nous avons tous des besoins spirituels humains qui se classifient en quatre catégories : être considéré comme une personne (aimer et être aimé), être en vérité avec ce que l'on vit , trouver un sens à son existence et enfin se réconcilier avec soi-même et avec les autres. En fin de vie, ces besoins spirituels peuvent resurgir pour le patient, avec une soif de cheminer "en direction de l'amour, de la vérité et de la vie", poursuit le père François Buet.

 

Accueillir le regard consolateur et libérateur du Christ

 

Le rôle de l'aumônier est ainsi d'accompagner les patients afin qu'ils puissent nommer leurs "blessures de l'âme" qui les empêchent d'avancer vers la satisfaction de ces besoins. "Comme nous y invite le pape François, il s'agit d'être une Eglise qui écoute et qui console", indique le père Buet, "cet accueil inconditionnel de l'autre témoigne de l'accueil inconditionnel de Dieu pour elle". 

 

Dans ces lieux de blessures, subies ou commises, les patients peuvent recevoir, s'ils le souhaitent le pardon de Dieu, par l'intermédiaire de l'aumônier. "C'est libérateur de faire l'expérience que ce Dieu de miséricorde nous aime jusque là", souligne le père Buet. Grâce à ce chemin, il est ainsi possible, selon lui, de "mourir comme un vivant, c'est-à-dire croiser le regard de ce Christ consolateur et sauveur".

 

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