"Pourquoi chercher le Vivant parmi les morts ?"
Méditation de l'évangile (Lc 24, 1-12) par le père Michel Quesnel
Chant final: "L'Amour crucifié" par Camille DEVILLERS
Le premier jour de la semaine, à la pointe de l’aurore, les femmes se rendirent au tombeau, portant les aromates qu’elles avaient préparés.
Elles trouvèrent la pierre roulée sur le côté du tombeau.
Elles entrèrent, mais ne trouvèrent pas le corps du Seigneur Jésus.
Alors qu’elles étaient désemparées, voici que deux hommes se tinrent devant elles en habit éblouissant.
Saisies de crainte, elles gardaient leur visage incliné vers le sol. Ils leur dirent : « Pourquoi cherchez-vous le Vivant parmi les morts ?
Il n’est pas ici, il est ressuscité. Rappelez-vous ce qu’il vous a dit quand il était encore en Galilée :
“Il faut que le Fils de l’homme soit livré aux mains des pécheurs, qu’il soit crucifié et que, le troisième jour, il ressuscite.” »
Alors elles se rappelèrent les paroles qu’il avait dites.
Revenues du tombeau, elles rapportèrent tout cela aux Onze et à tous les autres.
C’étaient Marie Madeleine, Jeanne, et Marie mère de Jacques ; les autres femmes qui les accompagnaient disaient la même chose aux Apôtres.
Mais ces propos leur semblèrent délirants, et ils ne les croyaient pas.
Alors Pierre se leva et courut au tombeau ; mais en se penchant, il vit les linges, et eux seuls. Il s’en retourna chez lui, tout étonné de ce qui était arrivé.
Source : AELF
A trois reprises dans les évangiles de Matthieu, Marc et Luc, Jésus avait annoncé sa mort et sa résurrection. Sa mort, les Onze apôtres rescapés du Vendredi Saint n’en doutaient plus : elle avait eu lieu. Sa résurrection, ils avaient bien du mal à y croire.
Plusieurs femmes sont allées au tombeau ; elles l’ont trouvé ouvert et vide ; elles ont entendu de la part de deux hommes que Jésus était ressuscité ; elles sont allées le dire aux Onze, mais cela ne leur a pas suffi. Comment croire les paroles de ces bonnes femmes ? Le témoignage des femmes n’avait pas de valeur dans le judaïsme. Elles ont pris leur désir pour des réalités, un point c’est tout.
Pierre est un peu plus ébranlé que les autres. Il se rend sur place. Il se contente de regarder. Manifestement, le cadavre de Jésus n’est plus là. Il s’en étonne et rentre chez lui, rien de plus. Il a constaté une absence ; cela ne semble pas l’avoir fait bouger de façon significative.
Il faudra que Jésus se montre et qu’il parle pour que les Onze croient en la résurrection. Les paroles de quelques femmes et la vue d’un tombeau sans cadavre ne sont pas suffisantes.
Et nous ? De quoi disposons-nous pour croire en la résurrection ? Nous n’avons ni vu ni entendu Jésus. Nous avons entendu les témoignages, masculins et féminins, des chrétiens qui nous ont précédés. Nous savons que des disciples de la première génération ont payé de leur vie le fait d’y croire… Et que des persécutions analogues ont eu lieu au cours de vingt siècles. Cela nous suffit-il ? Sommes-nous de simples déistes, ou de vrais chrétiens ?
Le Samedi Saint est jour de silence. Que ce temps d’arrêt soit fécond et nous aide à savoir ce que nous sommes.
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