Le dimanche qui suit l’Épiphanie, l’Eglise invite les chrétiens à célébrer le baptême de Jésus. C’est le premier acte de sa vie publique. Mais pourquoi Jésus a-t-il besoin d’être baptisé par Jean-Baptiste ? Que signifie ce geste ? Comment mettre en perspective le baptême du Christ avec ce qui scelle l’entrée dans la foi chrétienne ? Réponses du père Matthieu Thouvenot, vicaire général du diocèse de Lyon.
Six mois avant Jésus, dans les collines de Judée, est né Jean-Baptiste, fils d'Élisabeth, parente de Marie, et de Zacharie. Dans un désert rocailleux proche de Jérusalem, Jean-Baptiste vit de manière très rustique, voire "austère" se nourrissant de sauterelles et de miel.
Rapidement Jean est reconnu comme celui qui baptise. Le père Thouvenot rappelle que le "baptiser est un mot grec qui veut dire plonger dans l'eau... C'est une sorte de passage vers une nouvelle vie mais c'est surtout pour manifester la conversion qu'ils [les baptisés] acceptent de vivre".
Jean-Baptiste, comme d'autres à son époque, a reçu un appel pour baptiser. Pour le recteur de Fourvière "ce fut une rupture par rapport à la vie au temple de Jérusalem". Jean par le biais du baptême propose à chacun de se convertir, et de changer de vie pour ne plus faire de mal. Or, Jésus n'est évidemment pas concerné par cette démarche, lui qui est Fils de Dieu.
Malgré la réticence de Jean-Baptiste qui ne se sent pas légitime de baptiser Jésus, ce dernier va insister. Par cet acte, Jésus va de nouveau déclarer son amour aux Hommes en épousant leur condition. "Ça veut dire que [Jésus] vient prendre la place des hommes, qu'il veut être un homme comme les autres, il ne commet pas de pêchés mais il vient prendre le statut de pêcheur comme les hommes", explique le père Thouvenot. Ce baptême marque le premier acte de la vie publique de Jésus.
Dans le souci de s’adresser au plus grand nombre et avec curiosité, Pauline de Torsiac sollicite théologiens et biblistes pour un échange enthousiaste sur les fondamentaux de la foi chrétienne.
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