Avec la crise sanitaire, l’école catholique a très vite du s’adapter pour accompagner les élèves et familles. Elle doit aussi réagir face aux évolutions structurelles d’une société en pleine mutation, tout en restant fidèle à ce qu’elle est et en affirmant son caractère propre. Quel est l'avenir de l'Enseignement Catholique à un horizon de 10, 20 ans ?
"Dans une société sécularisée, nous sentions depuis quelque temps la nécessité de vivre notre projet spécifique différemment. Beaucoup de personnes adhérent à l’éducation catholique sans pour autant se reconnaitre en tant que chrétien" explique Philippe Delorme, secrétaire général de l’Enseignement Catholique. Le profil des enseignants a également connu des mutations au fil des ans. Auparavant assuré par des religieux, l’enseignement est aujourd’hui majoritairement confié à des laïcs. "Nous n’exigeons pas des enseignants qu’ils soient catholiques, mais nous veillons à ce qu’ils adhérent à notre projet" souligne Françoise Gautier, directrice diocésaine de l’Enseignement Catholique des Côtes d’Armor.
L’Enseignement Catholique est souvent associé à une éducation d’excellence mais aussi d’élitisme. Une image grandement entretenue par le bouche-à-oreille comme le précise Françoise Gautier : "De tels stéréotypes empêchent des familles de frapper à la porte des établissements catholiques sous prétexte qu’ils ne se sentent pas de ce monde-là. Lorsque nous nous rendons dans les établissements, nous témoignons d’un vrai accompagnement des jeunes, qui ne relève en rien de l’élitisme". Pour Philippe Delorme, l’accueil de tous est une priorité : "Notre devoir est de faire fructifier les talents de chacun et de montrer aux jeunes qu’ils peuvent réussir en dehors des filières générales, notamment par le biais de la voie professionnelle".
La question du maillage territorial est un enjeu central pour les établissements catholiques d'après Philippe Delorme: "il est vital de prendre en compte les critères de présence auprès des populations isolées ou rurales. Quand dans un territoire donné il n’y a plus d’enfant, une école ne peut évidemment pas se maintenir. Il est essentiel que nous nous adaptions à ces mouvements de populations et aux évolutions démographiques. Fusionner des établissements peut alors être une solution".
Cette émission interactive de deux heures présentée par Melchior Gormand est une invitation à la réflexion et à l’action. Une heure pour réfléchir et prendre du recul sur l’actualité avec des invités interviewés par Véronique Alzieu, Pauline de Torsiac, Stéphanie Gallet, Madeleine Vatel et Vincent Belotti. Une heure pour agir, avec les témoignages d’acteurs de terrain pour se mettre en mouvement et s’engager dans la construction du monde de demain.
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