Il y a 40 ans disparaissait le jésuite François Varillon (1905-1978), un homme de foi complètement pétri et saisi par la profondeur de la pensée chrétienne. Une affirmation en particulier, des Pères de l'Église, n'a cessé de l'inspirer : "Dieu s'est fait homme pour que l'homme soit fait Dieu."
JOIE DE CROIRE, JOIE DE VIVRE - Tout l'été, à l'occasion des 40 ans de la mort de François Varillon, RCF diffuse l'émission "Joie de croire, joie de vivre". Une série hommage en huit épisodes, dont le titre reprend celui de l'un des plus fameux ouvrages du théologien publié de façon posthume. "Joie de croire, joie de vivre" (préface de René Rémond, éd. Centurion, 1981) est un recueil de conférences sur la foi chrétienne, recueillies par le Père Bernard Housset.
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Que signifie cette célèbre affirmation reprise notamment par saint Irénée ? "La vie actuelle ne suffit pas à dire qui est chacun de nous, nous préparons une vie définitive où nous serons semblables au Christ et où nous aimerons comme Dieu aime", explique le Père Bernard Housset.
Pour comprendre cette idée, Varillon utilisait la métaphore du grain de blé. Du grenier où il est parmi d'autres grains de blé au chaud et au sec, il est ensuite jeté en terre dans le noir et l'humidité. Là il se dit ce que si Dieu existait cela ne lui arriverait pas. Pourtant ce que Dieu veut c'est qu'il devienne un bel épis. "La vie actuelle, Dieu ne s'en contente pas pour nous puisqu'il veut que nous devenions amour comme lui est amour, dit le Père Housset, c'est cela l'essentiel de la définition humaine selon la foi chrétienne."
"L'autre passage auxquel nous sommes appelés est notre passage à une existence proprement humano-divine", écrit le Père Varillon. Ce qu'il faut comprendre, c'est que ce "passage" dont il parle n'est pas un passage pour plus tard, mais pour maintenant. "Chaque fois que je fais quelque chose de bien, de valable, de juste, de vrai, bref d'évangélique, résume le Père Housset, le Christ le prend à son compte et le transforme pour ma vie éternelle."
"Quand le serai divinisé c'est alors que je serai humanisé." À la suite de François Varillon, le Père Housset encourage chacun à se concevoir comme "en construction, en chemin". Varillon écrit : "Le Christ ressuscité qui est vivant, présent, actif, transfigurant, divinisant au cœur de nos décisions humaines humanisantes, leur donne une dimension de royaume éternel proprement divine." Il écrit aussi : "Dieu divinise ce que j'humanise." Ce à quoi le Père Housset ajoute : "Dieu divinise ce qu'il me donne d'humaniser parce que tout est don de Dieu."
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