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Quelle place pour la foi sur le parcours de la maladie ?

Un article rédigé par Anne-Charlotte de Becdelièvre - RCF Savoie, le 6 décembre 2024 - Modifié le 6 décembre 2024
Vitamine C, en SavoieLa foi sur le parcours de maladie ou comment trouver la joie dans l'épreuve ?

L'épreuve de la maladie arrive souvent quand on ne s'y attend pas. Comment affronter le diagnostic et continuer à espérer ? Florence, Evelyne et Brigitte nous livrent leurs témoignages. La foi accompagne leur quotidien mais pas seulement. Elle leur ouvre un autre horizon, pas toujours facile à entrevoir dans ces situations.

Brigitte, Florence et Evelyne ©RCF Savoie/Anne-Charlotte de BecdelièvreBrigitte, Florence et Evelyne ©RCF Savoie/Anne-Charlotte de Becdelièvre

L'épreuve du diagnostic, l'inentendable

Pour toutes les trois, le choc fût très violent. Florence s'est vu "tombée du placard" lorsque le diagnostique d'une maladie de Parkinson est tombé. Dans un souffle, elle a ajouté "Ma foi me sauvera !" mais dans un deuxième temps, elle est très en colère. "J'en voulais à Dieu, je ne faisais que demander mais pourquoi ? Pourquoi ? Je le voyais comme une punition". Evelyne refusera de prendre ses traitements pour la schizophrénie lorsque les médecins mettent enfin un mot derrière le mal qui la ronge. Brigitte a 57 ans lorsqu'on lui apprend qu'elle atteinte d'un cancer à un état très avancé. Les médecins ne lui donne que six mois à vivre. "C'était inaudible ! Ca m'est tombé sur la tête, je n'ai pas pu l'accepter." raconte cette femme a qui la vie souriait jusque là. "J'étais anéantie, je ne voulais pas mourir".

Petit à petit, faire son chemin

Tout doucement, Evelyne a repris ses traitements et accepter sa maladie. Aujourd'hui, les crises ont réduit et elle ne souffre plus que de troubles d'humeur. Chaque jour, elle prie, elle va souvent à la messe, "ça m'apaise" explique cette discrète femme de 64 ans. 

Pris rapidement dans les traitements lourds de son cancer, Brigitte n'a pas eu le temps de penser à la réalité. Ce n'est que lorsqu'elle arrive en centre de rééducation qu'elle rencontre un prêtre. "Il a dénoué ma rage en me disant seulement la vie n'est pas un dû, c'est un don". A ce moment, Brigitte a cherché un sens à sa maladie. "J'avais une croyance de petite fille, j'étais une enfant gâtée. La vie pourtant a eu une autre saveur lorsque j'ai accepté ma maladie. Grâce à cette expérience, je suis revenue vers Dieu".

Le chemin de Florence est différent. Elle a dû cesser son activité de psychologue, son compagnon l'a quitté, ses enfants étaient déjà loin. Aussi, c'est dans une grande solitude qu'a débuté le parcours de cette mauriennaise d'adoption. "J'ai eu envie de me fiche en l'air. C'est dur d'accepter ce qui va m'arriver de manière inéluctable." Les tremblements de Florence ne lui permettent plus de jouer au violon, d'écrire, ce qu'elle aimait tant. Elle a dû également renoncer à la marche en montagne, son corps fatiguant trop vite. "J'ai pris un gros coup de vieux d'un coup !"

La pastorale de la santé, un service d'Eglise essentiel

Avec l'arrêt de son activité professionnelle, Florence en a profité pour s'engager à fond dans la paroisse. Une façon, dit-elle, de se rendre utile. Peu à peu, elle s'engage dans la pastorale santé et devient aumônière. "Aujourd'hui, je visite à nouveau les malades comme lorsque j'exerçait mon métier mais je préfère presque cette mission." Ces visites ont marqués Brigitte qui se souvient que ces bénévoles venaient auprès d'elle souvent dans les moments critiques. "Je ne pourrais jamais assez les remercier". Evelyne, enfin, ne manque pas les rencontres organisées au centre hospitalier spécialisé de Bassens. "On prend le thé, on se raconte des nouvelles, on partage l'évangile. Je ne suis pas la même en y allant qu'en repartant."

 

Vitamine C ©RCF Savoie
Cet article est basé sur un épisode de l'émission :
Vitamine C, en Savoie
Vitamine C ©RCF Savoie
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