Qui sont les Clarisses de Poligny ? Reportage au cœur du monastère

"Un retrait du monde"

Que se cache-t-il derrière les murs d’un monastère ? En fonction des ordres religieux et de leurs règles, il n’est parfois pas possible de pénétrer dans ces lieux de prière, et souvent de silence. Pour la semaine sainte, RCF a choisi de poser ses micros dans le Jura, à Poligny. Au monastère Sainte Claire plus précisément. Un monastère de sœurs clarisses, qui appartiennent à la grande famille franciscaine.

Dans ce lieu, une partie seulement est ouverte au public. Un lieu d’accueil, un magasin, un endroit aussi où l’on peut déposer les dons pour les sœurs, qui ne vivent que de la générosité de leurs bienfaiteurs. L’autre partie du monastère est close, et elle leur est réservée. C’est leur lieu de vie, de travail, et bien sûr de prière. "La clôture intérieure c’est garder la présence de Dieu qui est en nous, et ce retrait du monde pour ne pas laisser entrer les rumeurs, accueillir les joies et les peines du monde, avec chasteté" explique sœur Anne-Lise.

Plongée dans la vie monastique

Il y a la clôture intérieure, et la clôture extérieure. Le monastère de Poligny n’est pas isolé. Lors de sa fondation en 1415 par Sainte Colette, il avait été voulu que l’édifice soit proche de la ville. Aussi, il est situé derrière la collégiale, contre un gros rocher. "Une clôture physique qui nous protège bien" précise sœur Anne-Lise. Cet ancien arsenal ne dispose pas de cloître, mais de nombreuses terrasses situées ici et là à l’intérieur. "Cela donne un caractère très riche. C’est tout petit, mais avec toutes ces terrasses, on peut être dans les jardins sans se gêner" ajoute la mère abbesse.

Les murs, les pièces, les cellules du monastère de Sainte Claire témoignent de l’ancienneté des lieux. "C’est ancien mais c’est joli" précise sœur Anne-Lise. Ici, les sœurs vivent simplement. Avec simplicité. "Ce n’est pas la difficulté, même pour les jeunes sœurs qui arrivent. C’est sûr que ce n’est pas le grand confort. En même temps on a aussi du chauffage. Mais c’est un choix" conclut-elle.