« Rabbouni, que je retrouve la vue » (Mc 10, 46b-52)
Méditation par le Père Michel Quesnel
Chant Final : "Ouvre les yeux de mon cœur" de Paul Baloche
En ce temps-là,
tandis que Jésus sortait de Jéricho
avec ses disciples et une foule nombreuse,
le fils de Timée, Bartimée, un aveugle qui mendiait,
était assis au bord du chemin.
Quand il entendit que c’était Jésus de Nazareth,
il se mit à crier :
« Fils de David, Jésus, prends pitié de moi ! »
Beaucoup de gens le rabrouaient pour le faire taire,
mais il criait de plus belle :
« Fils de David, prends pitié de moi ! »
Jésus s’arrête et dit :
« Appelez-le. »
On appelle donc l’aveugle, et on lui dit :
« Confiance, lève-toi ;
il t’appelle. »
L’aveugle jeta son manteau,
bondit et courut vers Jésus.
Prenant la parole, Jésus lui dit :
« Que veux-tu que je fasse pour toi ? »
L’aveugle lui dit :
« Rabbouni, que je retrouve la vue ! »
Et Jésus lui dit :
« Va, ta foi t’a sauvé. »
Aussitôt l’homme retrouva la vue,
et il suivait Jésus sur le chemin.
Source : AELF
Matthieu, Marc et Luc rapportent la guérison d’un ou plusieurs aveugles à Jéricho, mais Marc est le seul à lui donner un nom : Bartimée, le fils de Timée. Et son récit est beaucoup plus vivant que chez les autres évangélistes.
Chez les trois, la foule qui entoure Jésus demande à l’aveugle de se taire ; ils ont le privilège d’être proches de Jésus. Qu’en mendiant aveugle ne vienne pas les embêter. Les privilégiés qui ne veulent pas abandonner leurs privilèges, c’est courant.
Evidemment, Jésus réagit autrement, et les privilégiés sont bien obligés d’informer l’aveugle que Jésus l’appelle. Marc donne alors un détail qui lui est propre et qui est plein de signification : Bartimée bondit et jette son manteau. Or, pour un mendiant aveugle, son manteau était sa seule richesse. Bartimée abandonne donc tous ses biens. Cela rappelle la vocation des quatre premiers disciples sur les bords du lac de Tibériade : ils laissent tout, leurs biens et leur famille, pour suivre Jésus.
Bartimée guéri de sa cécité devient donc un disciple proche de Jésus ; ce que l’évangéliste met bien en valeur, en précisant : « Et il suivait Jésus sur le chemin. » Juste après, Jésus entrera à Jérusalem pour y vivre sa passion.
Le lecteur est invité à tirer au moins deux leçons de cette page d’évangile. La première : ne conservons pas jalousement nos privilèges ; les richesses matérielles et spirituelles sont faites pour être partagées. La seconde : il n’est jamais trop tard pour devenir disciple de Jésus.
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