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Pour la deuxième fois de l’année, les évêques de France se retrouvent à Lourdes ce vendredi 3 novembre pour lancer leur Assemblée plénière d’automne. Jusqu’à mercredi 8 novembre, ils évoqueront plusieurs sujets, dont la transformation de l’Eglise, l’annonce de la foi à "des personnes à qui le nom de Dieu ne dit rien" et les relations avec les musulmans.
Huit mois après la précédente assemblée, le président de la conférence épiscopale Éric de Moulins-Beaufort a lancé cette nouvelle assemblée plénière avec un long discours, listant les moments heureux de rassemblements qu’ont été notamment les JMJ de Libsonne et la visite du Pape à Marseille, mais aussi les évènements tragiques ayant secoué le monde depuis la guerre en Ukraine, jusqu’à la récente guerre à Gaza et les attentats perpétrés en Europe.
Après avoir lancé un nouvel appel à la paix et à la fraternité entre chrétiens et juifs, le président de la conférence a présenté les travaux de ces quelques jours. Avec trois lignes principales : « la mission, la transformation pastorale de nos diocèses et de notre Conférence », ainsi que « l’accueil des personnes victimes adultes d’un clerc ou d’un laïc, y compris dans des associations de fidèles ».
Quelques jours après la clôture du Synode de la synodalité à Rome, les évêques se pencheront donc sur la réforme structurelle de l’Eglise. Le Pape ayant rappelé son souhait d’une Eglise « moins verticale » et « plus démocratique », en donnant plus de place aux laïcs et aux femmes dans l’Institution. Pour cela, une séquence sur l’avenir des diocèses aura lieu mardi matin. « Je trouve intéressant de se poser ces questions au moment où l’Eglise prend conscience de ses limites et de sa pauvreté, et au moment où le Synode nous rappelle qu’il faut mettre au centre », estime Monseigneur Cador, qui participe à sa toute première Assemblée plénière, comme six autres évêques.
Les marques de soutien aux Juifs ne font pas oublier aux évêques la nécessité de renforcer les liens avec les musulmans, alors que « un nombre important de personnes se réclament de l’islam aujourd’hui en France », selon Eric de Moulins-Beaufort. Ainsi, deux temps seront consacrés à cette question, à l’occasion des 50 ans du Service des relations avec les musulmans (SNRM). Des séquences qui ne se finiront pas nécessairement par des déclarations ou des projets, mais ont pour but de « favoriser le dialogue » avec les musulmans a précisé le président de la conférence.
« C’est le souci d’une rencontre a priori fraternelle. La fraternité ce n’est pas quelque chose à construire, c’est quelque chose qui se reçoit, c’est un don de dieu. Et si on arrive à comprendre cette bonne nouvelle, on devrait trouver des chemins d’entente et de construction du royaume », estime Monseigneur Grégoire Cador, qui a vécu pendant près de 25 ans au nord Cameroun.
Enfin, après avoir consacré du temps au sujet des violences sexuelles commises sur les mineurs en mars dernier, l’Assemblée plénière s’intéressera cette fois aux personnes adultes qui « même équilibrées et en possession de leurs moyens, avaient, elles aussi pu être mises sous emprise et conditionnées à subir des faits inacceptables ». Un groupe de travail essayera de trouver les réponses à apporter, en s’appuyant sur le travail déjà fourni par l’Inirr, l’Instance nationale indépendante de reconnaissance et de réparation.
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