Marseille
François Leroy est le nouvel économe du diocèse de Marseille depuis quelques mois. Diplômé d’une école de commerce, passé par la banque et la promotion immobilière et la gestion de sociétés HLM, il nous raconte son parcours et nous explique en quoi consiste un économe pour un diocèse comme celui de Marseille.
C’est l'ébullition en ce moment au diocèse de Marseille! 500 ans que ce n'était pas arrivé, la venue d’un pape à Marseille. Nous demandons à François Leroy, économe fraîchement débarqué dans le diocèse de Marseille, si les préparatifs de l'événement lui donnent des sueurs froides mais il aborde les choses avec sérénité. En tout le diocèse de Marseille doit trouver 1 250 000 euros pour financer cet événement. Une opération qui devrait être couverte par des opérations de mécénat, nous confie-t-il.
Les chiffres, la gestion, François Leroy les connaît bien et y a consacré une bonne partie de sa carrière. Passé d’abord par la banque, puis par la gestion d’actifs immobiliers et de société d’économie mixte de logement social, son parcours est aussi émaillé d’un fort engagement associatif, comme à Martigues où il a créé une cuisine sociale et solidaire en 2022 pour distribuer des repas aux gens qui sont à la rue, aux migrants et aux mineurs isolés… Cet engagement est comme un pilier complémentaire à sa vie professionnelle.
Toute une gamme de compétences intéressantes pour un diocèse qui doit faire face aussi à la gestion immobilière et fiscale ainsi qu’aux ressources humaines. “Une vraie mission de chef d’entreprise dans un contexte très particulier qui fait tout le charme de ce métier”, résume-t-il.
Marseille s’est beaucoup développée après 1905 et a dû construire des lieux de cultes proportionnellement au développement de la ville. Conséquence, près de 38% des églises appartiennent au diocèse et sont à sa charge et non à celle de l’Etat. Le travail de François Leroy consiste à gérer la perception des quêtes, des dons, des loyers et à optimiser les dépenses. Par exemple, le diocèse de Marseille fait face à 500 000 euros d’impôts par an.
Quant au denier de l’Eglise, il est le produit essentiel pour faire vivre les prêtres et le quotidien des lieux de culte. Il se base sur la contribution libre et volontaire des fidèles. En France, l’Eglise catholique ne vit qu’à travers le don des fidèles. Pour le diocèse de Marseille le montant du denier est passé de 2 millions à 2,4 millions en dix ans. Un montant qui n’a pas été impacté par la crise des abus dans l’Eglise, “ce qui peut être un sujet d’étonnement” pour François Leroy, qui tient à préciser qu’ “en aucun cas, le denier de l’Eglise ne financera les caisses permettant d’indemniser les victimes au sein de la CIASE, ce sont des organismes indépendants”.
Quant au nombre de donateurs, ils sont en augmentation sur le premier semestre 2023. Une bonne nouvelle pour François Leroy qui ne s’y attendait pas.
Tous les renseignements sur le denier de l’Eglise sont à retrouver ici.
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