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"Soyez parfaits comme votre Père céleste est parfait" (Mt 5, 43-48)

Un article rédigé par Bernard Devert (50596) - RCF, le 14 mars 2022 - Modifié le 12 mars 2022
Prière du matin"Soyez parfaits comme votre Père céleste est parfait" (Mt 5, 43-48)

"Soyez parfaits comme votre Père céleste est parfait"

Méditation de l'évangile (Mt 5, 43-48) par le père Bernard Devert

Chant final: "Aimer c'est tout donner" Sylvie BUISSET, Communauté des Béatitudes

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Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu

En ce temps-là,
Jésus disait à ses disciples :
« Vous avez appris qu’il a été dit :
Tu aimeras ton prochain
et tu haïras ton ennemi.
Eh bien ! moi, je vous dis :
Aimez vos ennemis,
et priez pour ceux qui vous persécutent,
afin d’être vraiment les fils de votre Père qui est aux cieux ;
car il fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons,
il fait tomber la pluie sur les justes et sur les injustes.
En effet, si vous aimez ceux qui vous aiment,
quelle récompense méritez-vous ?
Les publicains eux-mêmes n’en font-ils pas autant ?
Et si vous ne saluez que vos frères,
que faites-vous d’extraordinaire ?
Les païens eux-mêmes n’en font-ils pas autant ?
Vous donc, vous serez parfaits
comme votre Père céleste est parfait. »

Source : AELF

Méditation Père Bernard Devert

La barre est haute, mais le Seigneur nous tient en grande estime. Ne sommes-nous pas créés à son image.

Aussi nous invite-t-il sans détour à être parfait comme le Père céleste est parfait.

La règle d’or de toutes les morales est de faire pour les autres ce que nous voudrions qu’ils fassent pour nous.

Jésus introduit une différence pour l’exprimer de façon très positive, nous invitant à faire tout le bien possible au prochain et même à son ennemi.

Avant Lui, personne n’avait rapproché ces deux mots amis/ennemis tant ils semblaient contradictoires.

Si l’ami est celui que l’on accueille, accompagne, avec qui on s’accorde, l’ennemi est en revanche celui qu’on évite, qu’on exclut pour le moins dont en s’écarte.

Avec tout le respect dû au Seigneur, peut-être avons-nous envie de lui dire : tu rêves, c’est impossible ! Une Société qui ne sait pas se défendre ne courrait elle pas de grands risques pour inciter les plus forts à asservir les plus faibles. Que de situations de cet ordre ! je les ai évoquées cette semaine au cours des méditations d’Evangile.

Si tu veux la paix, prépare la guerre ; Il s’agit d’une violence faite aux plus vulnérables. Que d’investissements considérables qui répondraient à bien des urgences facilitant la cohésion sociale. Qui ne voit pas combien son déchirement est source d’injustices et par là même d’agressivités concourant à ces déséquilibres de la Société, facteurs de haine et de désordres.

L’Evangile est radical. La Bonne Nouvelle n’est pas un atermoiement de demi-mesures, de compromissions, elle est une ouverture du cœur et par là même une aventure donnant le primat à l’amour plutôt qu’à la violence et à la vengeance.

Désarmer à soi-même est un passage - une pâque – de l’individu à la personne, de l’animalité qui trop souvent nous étreint à ce sursaut de l’intelligence du cœur qui nous humanise. Alors et alors seulement, nous pouvons prendre du recul pour d’abord comprendre les situations dans une bienveillance, comprise comme une veille, non point un laxisme aux fins de rechercher ce qui construit plutôt que ce qui condamne.

Ce matin, à l’écoute de cette page de l’Evangile, peut-être pourrions-nous - à commencer par moi-même - nous demander comment faire tomber ces désirs de revanche qui ne demandent qu’à parler rappelant le triste adage qui, malheureusement n’a pas perdu de son acuité : la revanche est un plat qui se mange froid . Nous savons bien le tenir au chaud !

Qui ne se souvient pas de ce très beau texte vous n’aurez pas ma haine, d’Antoine Leiris qui a publié une lettre ouverte sur Facebook après la mort de sa femme, le 13 novembre au Bataclan.

Plus récemment, c’est la soeur du Père Hamel, qui s’interroge dans ce drame ; j’ai perdu mon frère, il y a peut-être une personne qui souffre encore plus que moi : elle pense alors à la mère du meurtrier avec laquelle elle entre en relation.

« Vous serez parfait comme votre Père céleste est parfait ». Que de témoins confèrent à cet appel du Christ une actualité et une acuité. Si vous faites cela, vous serez appelés fils du Très Haut, le titre qui fut donné à Jésus lors de l’annonce de l’ange Gabriel à Marie

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