"Tel fut le commencement des signes que Jésus accomplit. C’était à Cana de Galilée"
Méditation de l'évangile (Jn 2, 1-11) par le père François Lestang
Chant final: "Vers toi, j'élève mon âme" par la communauté de l'Emmanuel
En ce temps-là,
il y eut un mariage à Cana de Galilée.
La mère de Jésus était là.
Jésus aussi avait été invité au mariage
avec ses disciples.
Or, on manqua de vin ;
la mère de Jésus lui dit :
« Ils n’ont pas de vin. »
Jésus lui répond :
« Femme, que me veux-tu ?
Mon heure n’est pas encore venue. »
Sa mère dit à ceux qui servaient :
« Tout ce qu’il vous dira, faites-le. »
Or, il y avait là six jarres de pierre
pour les purifications rituelles des Juifs ;
chacune contenait deux à trois mesures,
(c’est-à-dire environ cent litres).
Jésus dit à ceux qui servaient :
« Remplissez d’eau les jarres. »
Et ils les remplirent jusqu’au bord.
Il leur dit :
« Maintenant, puisez,
et portez-en au maître du repas. »
Ils lui en portèrent.
Et celui-ci goûta l’eau changée en vin.
Il ne savait pas d’où venait ce vin,
mais ceux qui servaient le savaient bien,
eux qui avaient puisé l’eau.
Alors le maître du repas appelle le marié
et lui dit :
« Tout le monde sert le bon vin en premier
et, lorsque les gens ont bien bu, on apporte le moins bon.
Mais toi, tu as gardé le bon vin jusqu’à maintenant. »
Tel fut le commencement des signes que Jésus accomplit.
C’était à Cana de Galilée.
Il manifesta sa gloire,
et ses disciples crurent en lui.
Source : AELF
Pour simplifier l’écoute, la traduction liturgique aime introduire les passages d’évangile par les mots « en ce temps-là », ce qui vise à situer la scène dans un passé indéterminé. C’est en général bienvenu, mais dans l’évangile de ce jour, cela nous fait perdre un élément précieux, car Jean avait écrit « le troisième jour, il y eut un mariage à Cana », et ce n’est pas rien, dans la Bible, qu’un troisième jour.
D’après la tradition d’Israël, le troisième jour est un moment de manifestation de Dieu. C’est le troisième jour qu’Abraham monte avec Isaac sur la montagne pour offrir un sacrifice, d’où le fils ressort vivant. C’est le troisième jour que Joseph fait relâcher ses frères de la prison où il les avait jetés. C’est le troisième jour que Dieu donne à Moïse sa Loi au Sinaï. C’est le troisième jour que Jonas est rejeté par le poisson sur la grève. C’est le troisième jour qu’Esther ose aller trouver son époux le roi Assuérus, pour obtenir la grâce de son peuple. C’est le troisième jour qu’Osée indique comme jour de résurrection.
Avec tout cela en mémoire, écrire que les noces auxquelles sont invités Marie et Jésus se déroulent le troisième jour, c’est préparer le lecteur à un moment de manifestation. C’est bien ce qui arrive, grâce à la foi de Marie, grâce à l’obéissance des serviteurs qui font tout ce que leur dit Jésus. La détresse est vaincue, la fête peut s’amplifier, la gloire de Jésus se manifeste, précisément le troisième jour.
Seigneur, sois béni pour les richesses de ta Parole. Donne-moi en ce samedi matin de m’arrêter un instant pour la lire et m’en nourrir, pour mieux te connaître.
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