JavaScript is required
Partager

Transmettre la foi aux enfants : que nous apprend la tradition juive ?

RCF, le 17 février 2022 - Modifié le 20 février 2022
Nos frères aînésTransmettre la foi aux enfants : l'exemple des juifs libéraux

Il arrivent que des parents croyants se désespèrent de voir leurs enfants délaisser la foi et la pratique. Il n'y a pas de réponse simple à la transmission de la foi. Et si on regardait du côté du judaïsme ? Dans cette religion, on connaît l'importance des rites et des fêtes, par lesquelles se transmet la tradition. Mais la rabbin Daniela Touati, responsable de la communauté juive libérale de Lyon, insiste sur l'importance de l'étude et de l'enseignement.

Élèves des cours de Talmud-Torah du centre de Beaugrenelle du Mouvement juif libéral de France (MJLF) ©Marc GANTIER/CIRICÉlèves des cours de Talmud-Torah du centre de Beaugrenelle du Mouvement juif libéral de France (MJLF) ©Marc GANTIER/CIRIC

De la naissance à la bar-mitzvah

 

"La transmission commence avant la naissance de l’enfant, selon Daniela Touati, c’est une décision des parents : qu’est-ce qu’on veut transmettre à cet enfant ? Qu’est-ce qui est important pour le couple qui va avoir cet enfant ?" De quelles valeurs et croyances veulent-ils "imbiber" l’enfant ? Après la naissance, le premier rituel c’est la brit milah, la circoncision. "Pour les filles dans la tradition il n’y a pas grand-chose mais in va quand même la présenter à la communauté et on va la nommer."

 

Plus tard les parents peuvent décider d’inscrire leur enfant au Talmud Torah. Une formation religieuse, l’équivalent du catéchisme. C’est là que l’on prépare la bar-mitzvah ou la bat-mitsvah pour les filles. "S’ils les inscrivent au dernier moment avant Brit Milah, cela donne une idée sur leur rapport à la religion, s’ils veulent marquer cette étape on voit bien que ce n’est pas leur priorité." Il faut plus d’un an pour préparer ce rituel car il est nécessaire de savoir lire l’hébreu. Suffisamment pouvoir "diriger un office et lire dans la torah, le jour J."

 

En famille, la transmission se fait souvent autour des cérémonies et fêtes religieuses : comme le shabbat, le repas du vendredi soir, où l’on allume les bougies, ou lors des grandes fêtes comme Yom Kippour ou Pessa’h, où toutes les générations sont réunies.

 

Étudier et enseigner : la base du judaïsme

 

"Le fait d’enseigner et étudier, ça fait partie de la base et c’est considéré même un peu comme la voûte du judaïsme", explique Daniela Touati. Dans le judaïsme, on considère en effet que "le monde est imparfait et que c’est à chacun de le réparer". Ainsi, il s’agit d’étudier dans le but d’agir sur le monde, de le réparer. 

 

Lors de la bar ou de la bat-mitsvah, vers 12 ou 13 ans, le jeune obtient sa majorité religieuse : "il devient responsable de ses actes religieux". Ils peut aussi enseigner à son tour. À la synagogue Keren Or, il n’est pas rare que l’on propose aux jeunes de 15 à 17 ans, voire plus, de venir enseigner au sein du talmud torah. "Et ça, c’est vraiment un acte très fort parce que du coup ils sont responsables, ils se responsabilisent, ça leur donne beaucoup de maturité et une autonomie qui est très importante." Mais cela concerne une minorité de jeunes. La plupart fréquentent à nouveau la synagogue une fois adultes, lorsqu'ils ont eux-mêmes des enfants.

 

En quoi le courant du judaïsme libéral est-il différent des autres courants ?

 

On a parfois l’image du judaïsme comme étant très attachés aux rituels et aux nombreuses règles qui régissent la vie quotidienne. Dans la communauté juive libérale, à laquelle appartient la rabbin Daniela Touati, "on va être probablement plus ancrés sur les valeurs éthiques et les relations des uns avec les autres, que sur les aspects rituels de cacherout, la loi en général. Même si c’est important, on l’explique différemment..."

 

Cet article vous a plu ?
partager le lien ...
Qui sommes-nous ?

RCF est créée en 1982, à l'initiative de l'archevêque de Lyon, Monseigneur Decourtray, et du Père Emmanuel Payen. Dès l'origine, RCF porte l'ambition de diffuser un message d'espérance et de proposer au plus grand nombre une lecture chrétienne de la société et de l'actualité.

Forte de 600.000 auditeurs chaque jour, RCF compte désormais 64 radios locales et 270 fréquences en France et en Belgique. Ces 64 radios associatives reconnues d'intérêt général vivent essentiellement des dons de leurs auditeurs.

Information, culture, spiritualité, vie quotidienne : RCF propose un programme grand public, généraliste, de proximité.Le réseau RCF compte 300 salariés et 3.000 bénévoles.

RCF
toujours dans
ma poche !
Téléchargez l'app RCF
Google PlayApp Store
logo RCFv2.14.0 (21796db) - ©2024 RCF Radio. Tous droits réservés. Images non libres de droits.