« Tu as reçu le bonheur, et Lazare, le malheur. Maintenant, lui, il trouve ici la consolation, et toi, la souffrance » (Lc 16, 19-31)
Méditation par le Père Michel Quesnel
Chant Final : "Pour l'éternité " de Praise
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc
En ce temps-là,
Jésus disait aux pharisiens :
« Il y avait un homme riche,
vêtu de pourpre et de lin fin,
qui faisait chaque jour des festins somptueux.
Devant son portail gisait un pauvre nommé Lazare,
qui était couvert d’ulcères.
Il aurait bien voulu se rassasier
de ce qui tombait de la table du riche ;
mais les chiens, eux, venaient lécher ses ulcères.
Or le pauvre mourut,
et les anges l’emportèrent auprès d’Abraham.
Le riche mourut aussi,
et on l’enterra.
Au séjour des morts, il était en proie à la torture ;
levant les yeux,
il vit Abraham de loin et Lazare tout près de lui.
Alors il cria :
“Père Abraham,
prends pitié de moi
et envoie Lazare tremper le bout de son doigt dans l’eau
pour me rafraîchir la langue,
car je souffre terriblement dans cette fournaise.
– Mon enfant, répondit Abraham,
rappelle-toi :
tu as reçu le bonheur pendant ta vie,
et Lazare, le malheur pendant la sienne.
Maintenant, lui, il trouve ici la consolation,
et toi, la souffrance.
Et en plus de tout cela, un grand abîme
a été établi entre vous et nous,
pour que ceux qui voudraient passer vers vous
ne le puissent pas,
et que, de là-bas non plus, on ne traverse pas vers nous.”
Le riche répliqua :
“Eh bien ! père, je te prie d’envoyer Lazare
dans la maison de mon père.
En effet, j’ai cinq frères :
qu’il leur porte son témoignage,
de peur qu’eux aussi ne viennent
dans ce lieu de torture !”
Abraham lui dit :
“Ils ont Moïse et les Prophètes :
qu’ils les écoutent !
– Non, père Abraham, dit-il,
mais si quelqu’un de chez les morts vient les trouver,
ils se convertiront.”
Abraham répondit :
“S’ils n’écoutent pas Moïse ni les Prophètes,
quelqu’un pourra bien ressusciter d’entre les morts :
ils ne seront pas convaincus.” »
Source : AELF
Méditation Père Michel Quesnel
L’homme riche n’a pas de nom. Ses vêtements somptueux et ses repas succulents lui tiennent lieu d’identité. En revanche le nom du pauvre est fourni par la parabole. Il s’appelle Lazare en grec, en hébreu El‘azar, qui signifie « Dieu a secouru ». Effectivement, quand il meurt, Lazare est conduit dans le giron d’Abraham, il est heureux.
Le riche a peut-être des yeux, mais il se comporte comme un aveugle ; son corps, il se contente de le vêtir et de le nourrir. Il ne voit pas Lazare qui se tient à sa porte. Lazare n’a que la peau sur les os, et cette peau est douloureuse ; elle est couverte d’ulcères, et les chiens viennent lécher ses plaies.
En ce monde, tout oppose les deux hommes. Dans l’autre monde, tout continuera de les opposer. Entre les deux endroits où ils se trouvent existe un grand abîme, infranchissable. Le riche n’est pourtant pas totalement égoïste ; il pense à ses frères. Mais ses frères appartiennent à son monde, ils vivent du même côté de l’abîme que là où il se trouve.
Cette parabole est sévère. En la lisant, nous risquons de nous culpabiliser. Mais la culpabilisation ne fait pas avancer. Avec nos moyens faibles ou forts, établissons des passerelles entre des mondes qui ne se rencontrent pas. Les pays riches ne creusent pas des abîmes autour de leurs frontières, mais ils construisent des murs : le résultat est le même.
Rappelons-nous que, ce que nous aurons fait au plus petit de nos frères, c’est à Jésus que nous l’aurons fait.
Chaque matin, l'Évangile du jour commenté par un prêtre ou un pasteur. Ce temps de prière invite à prendre le temps de la méditation et s'achève par la proclamation du Notre Père.
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