"Tu es mon Fils bien-aimé ; en toi, je trouve ma joie"
Méditation de l'évangile (Mc 1, 7-11) par le père François Lestang
Chant final: "Je peux voir le soleil" par le groupe Be Witness
En ce temps-là, Jean le Baptiste proclamait : « Voici venir derrière moi celui qui est plus fort que moi ; je ne suis pas digne de m’abaisser pour défaire la courroie de ses sandales. Moi, je vous ai baptisés avec de l’eau ; lui vous baptisera dans l’Esprit Saint. » En ces jours-là, Jésus vint de Nazareth, ville de Galilée, et il fut baptisé par Jean dans le Jourdain. Et aussitôt, en remontant de l’eau, il vit les cieux se déchirer et l’Esprit descendre sur lui comme une colombe. Il y eut une voix venant des cieux : « Tu es mon Fils bien-aimé ; en toi, je trouve ma joie. »
Source : AELF
Jean baptise dans l’eau, et Jésus dans l’Esprit. L’un comme l’autre appellent leurs contemporains à la conversion pour accueillir ce qui vient. Pour Jean, ce qui vient, c’est le jugement divin, et il est encore temps de confesser ses péchés et d’en être purifiés, avant qu’il soit trop tard.
Pour Jésus, ce qui vient, c’est le Royaume de Dieu, et il est déjà présent, pour tous ceux qui croient en lui, et qui deviennent, comme lui, enfants bien aimés du Père. Dans la présence de Jésus, les adversaires spirituels sont réduits à l’impuissance, les tempêtes sont apaisées, les malades sont guéris.
Mais cette puissance extraordinaire détourne le cœur des hommes. Loin de se convertir à Dieu, on les voit au cours de l’évangile, qu’ils soient disciples ou simples passant, s’attacher à cette force miraculeuse plutôt qu’à la confiance envers le Père, celle qui permet à Jésus de dormir dans la barque assaillie par les vagues.
Aussi Jésus devra-t-il prendre un chemin d’offrande et de simplicité, à l’image de cette colombe qui manifeste l’Esprit lors de son baptême.
Parmi les oiseaux, on aurait probablement pu attendre davantage un aigle qu’une colombe, car l’aigle est une belle figure de la protection divine, tant dans la Loi que dans les prophètes. Mais pour son Fils, Dieu a fait le choix de cet animal moins superbe, cette colombe que les pauvres peuvent offrir en sacrifice, comme on le voit lorsque Jésus chasse les vendeurs du Temple. Au temps de Noé, la colombe indique la fin du déluge, de ce jugement par les eaux.
Etre plongé dans l’Esprit, c’est alors entrer dans ce monde nouveau, et pouvoir s’offrir tout entier à la volonté du Père. Seigneur, donne-moi en ce matin d’accueillir ton Esprit de simplicité et de douceur, donne-moi d’entendre ta voix qui me déclare : « Tu es mon enfant bien aimé »
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