Le 29 juin, l'Église fête Saint Pierre et Saint Paul, ce jour-là on célèbre les prêtres qui guident et accompagnent la communauté chrétienne. C'est aussi à cette période qu'ont lieu, traditionnellement, les ordinations sacerdotales, l'occasion de s'interroger cette semaine sur le rôle de prêtre en compagnie de Pauline de Torsiac et du père Sébastien Antoni, prêtre assomptioniste.
Pierre et Paul sont les deux grands saints fondateurs de l'Église de Rome. "Saint Pierre qui est apôtre de Jésus et Saint Paul qui est venu un peu après la résurrection de Jésus" explique le père Antoni. C'est en hommage à ces deux bâtisseurs que l'on ordonne les prêtres traditionnellement lors de cette célébration du 29 juin. C'est aussi par praticité. En effet, juin marque la fin de l'année scolaire et pastorale. Pourtant, Sébastien Antoni, rappelle que les ordinations peuvent avoir lieu tout au long de l'année.
Être prêtre c'est une vocation, du latin vocare qui signifie "appeler", "c'est un appel du Seigneur authentifié par l'Église, c'est à dire qu'on ne peut pas s'auto proclamer prêtre ou s'auto proclamer ayant une vocation, tout cela se vérifie" explique le père Antoni.
Être prêtre c'est un service qui se déploie dans la célébration de la messe et l'annonce de l'Évangile, mais pas uniquement. Le prêtre est "un lien, un passeur, un serviteur de la rencontre entre le Seigneur et son peuple" explique le père Antoni. Afin de faire connaître le Christ, le prêtre a besoin de le connaître, de créer une intimité, d'où l'importance de la prière et la lecture de la Parole de Dieu dans la vie sacerdotale.
Les paroisses s'agrandissent mais les vocations ont tendance à baisser. Sébastien Antoni s'inquiète de la vision du prêtre qu'on peut entretenir au sein de l'Église. "J'espère de tout mon coeur qu'on va arrêter cette course aux territoires qui épuisent profondément la plupart des prêtres, qui les blesse d'une certaine manière dans leur ministère".
En effet, le nombre de prêtre en burn-out est en augmentation depuis quelques années. "Ce n'est pas une question de masse de travail [...] c'est une question de disponibilité, parce les prêtres sont dégagés de certaines contraintes, ils n'ont pas de famille, d'enfants malades, en revanche c'est par rapport à leur raison d'être, à leur ministère qui, là, est fragilisée parce que finalement ils ne peuvent plus se donner profondément dans la rencontre" explique le père Antoni. La santé des prêtres est donc un enjeu pour toutes les paroisses aujourd'hui.
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