Le 16 octobre dernier, la direction diocésaine de l’enseignement catholique de Cambrai a présenté son nouveau projet à horizon 2030 : un document qui décline la vision de l’enseignement catholique de demain en quatre dimensions, la pastorale, l’éducation, le relationnel et l’organisation.
La publication de ce projet était une étape importante pour la direction diocésaine de l’enseignement catholique à Cambrai. Fruit de trois années de travail, ce document synthétise une vision globale de ce que l’enseignement catholique veut vivre dans les six années à venir. C’est en sortant de la crise du Covid qui a durement touché les écoles, que le besoin de se concerter s’est fait sentir. De petits observatoires se sont alors mis en place avec des chefs d’établissement, des enseignants, des personnels des établissements ainsi que des parents d’élèves pour échanger sur des sujets bien précis. Pastorale, pédagogie, communication, fonctionnement des OGEC (Organisme de Gestion de l’Enseignement Catholique, gui gère le personnel des établissements), l’immobilier, ou encore la veille territoriale, autant de sujets débattus dans ces petits groupes. “A un moment donné, on s’est dit qu’on est en train de répondre à nos problématiques, mais aussi de penser à des choses à moyen et long terme qui nous permettraient d’envisager l'enseignement catholique de demain” confie Christophe Georges, directeur diocésain de l’enseignement catholique. Une prise de conscience qui a abouti à synthétiser ces réflexions en un seul document, une sorte de feuille de route pour l’enseignement catholique du diocèse de Cambrai.
A un moment donné, on s’est dit qu’on est en train de répondre à nos problématiques, mais aussi de penser à des choses à moyen et long terme qui nous permettraient d’envisager l'enseignement catholique de demain
Le document s’est donc écrit à partir des réflexions de la base, c’est-à-dire à partir des observations du terrain, également alimenté par la lettre pastorale de l’évêque de Cambrai, Mgr Dollmann. “Des discussions à bâtons rompus” entre l’évêque et le directeur diocésain sur leurs visions de l’enseignement catholique qui ont abouti à une co-signature du projet. Un document ensuite présenté aux acteurs de l’enseignement catholique le 16 octobre, puis au grand public lors d’une conférence débat le 21 octobre.
Mais que trouve-t-on dans ce document ? Une vision et des mesures, déclinées autour de 4 axes : la pastorale, l’éducation, le relationnel et l’organisation. Avec comme accroche de chaque partie, un paragraphe sous la forme d’un credo intitulé “nos visées chrétiennes”, le ton est donné.
A la question de savoir si l’enseignement catholique assume encore son identité catholique, le directeur diocésain répond “que ceux qui disent cela viennent voir par eux-mêmes!”
Il rappelle la présence de chapelles dans les établissements et le nombre d’élèves demandant à faire une démarche dans la foi. “Nous présentons désormais notre projet chrétien dès le premier entretien d’inscription aux parents. Souvent, les parents ignorent cet aspect de l’établissement qu’ils connaissent uniquement parce que c’est proche de chez eux, mais ils y sont très ouverts” précise Christophe Georges.
Pour chacun des axes du projet diocésain, ce sont des mesures très concrètes qui sont proposées. En pastorale, un padlet [ensemble de ressources en ligne] est proposé pour animer les temps forts spirituels. En éducation, les nouvelles pédagogies telles que la méthode Montessori ou les classes flexibles sont encouragées. Les ponts vers le monde professionnel se développent. Un meilleur accompagnement des nouveaux personnels dans les établissements est également prévu. Et la veille territoriale permet de mieux intégrer les établissements dans le paysage scolaire local.
Beaucoup d’idées, une réelle volonté de faire avancer l’enseignement catholique, mais dans les faits, les établissements suivront-ils le mouvement ? “On va continuer de s’appuyer sur les observatoires mis en place” affirme Christophe Georges, confiant dans la dynamique enclenchée.
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