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"Va, ton fils est vivant" (Jn 4, 43-54)

Un article rédigé par Père François Lestang (50793) - RCF, le 28 mars 2022 - Modifié le 28 mars 2022
Prière du matin"Va, ton fils est vivant" (Jn 4, 43-54)

"Va, ton fils est vivant"

Méditation de l'évangile (Jn 4, 43-54) par le père François Lestang

Chant final: "Ta Grâce" par le groupe Glorious

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Évangile de Jésus Christ selon saint Jean

En ce temps-là,
après avoir passé deux jours chez les Samaritains,
Jésus partit de là pour la Galilée.
– Lui-même avait témoigné
qu’un prophète n’est pas considéré dans son propre pays.
Il arriva donc en Galilée ;
les Galiléens lui firent bon accueil,
car ils avaient vu tout ce qu’il avait fait
à Jérusalem pendant la fête de la Pâque,
puisqu’ils étaient allés eux aussi à cette fête.
Ainsi donc Jésus revint à Cana de Galilée,
où il avait changé l’eau en vin.
Or, il y avait un fonctionnaire royal,
dont le fils était malade à Capharnaüm.
Ayant appris que Jésus arrivait de Judée en Galilée,
il alla le trouver ;
il lui demandait de descendre à Capharnaüm
pour guérir son fils qui était mourant.
Jésus lui dit :
« Si vous ne voyez pas de signes et de prodiges,
vous ne croirez donc pas ! »
Le fonctionnaire royal lui dit :
« Seigneur, descends, avant que mon enfant ne meure ! »
Jésus lui répond :
« Va, ton fils est vivant. »
L’homme crut à la parole que Jésus lui avait dite
et il partit.
Pendant qu’il descendait,
ses serviteurs arrivèrent à sa rencontre
et lui dirent que son enfant était vivant.
Il voulut savoir à quelle heure il s’était trouvé mieux.
Ils lui dirent :
« C’est hier, à la septième heure (au début de l’après- midi),
que la fièvre l’a quitté. »
Le père se rendit compte que c’était justement
l’heure où Jésus lui avait dit :
« Ton fils est vivant. »
Alors il crut, lui, ainsi que tous les gens de sa maison.

Tel fut le second signe que Jésus accomplit
lorsqu’il revint de Judée en Galilée.

Source : AELF

Méditation Père François Lestang

De son propre aveu, l’évangile de Jean ne raconte pas tout ce que Jésus a fait, mais seulement un tout petit nombre de moments choisis de son ministère. Le but de ce choix, d’après l’évangéliste, est « que vous croyiez que Jésus est le Christ, le Fils de Dieu, et pour qu’en croyant, vous ayez la vie en son nom ». Il s’agit donc de croire, et c’est ce chemin de foi que nous décrit le signe de la guérison à distance d’un enfant malade et fiévreux.

Comment le père de cet enfant a-t-il su que Jésus était en mesure d’opérer des guérisons ? Après le premier signe, celui de l’eau devenue vin, Jésus a chassé les vendeurs du Temple ; l’évangéliste rapporte que « beaucoup crurent en son nom, à la vue des signes qu’il accomplissait », terminologie que reprend Nicodème au début de son entretien nocturne. Mais Jean ne donne pas de contenu à ces signes accomplis, en particulier pas de guérison. L’évangéliste préfère montrer à quel point Jésus connaît le cœur de ses interlocuteurs.

La scène se passe à Cana. Là, Jésus avait d’abord semblé repousser la demande de sa mère concernant le vin qui manquait, avant de faire remplir six jarres d’une eau qui devient un vin excellent. Pour ce deuxième signe, Jésus semble d’abord repousser la demande du père de l’enfant malade, puis il lui donne matière à croire : « va, ton fils est vivant », et ce qui est dit advient.

Mais le pas le plus grand est lorsque l’évangéliste écrit du père, après qu’il a reçu la nouvelle de la santé retrouvée de son fils : « il crut, lui ainsi que tous les gens de sa maison». Il ne s’agit plus de croire en une parole, en une promesse, mais bien en quelqu’un. Le père croit désormais en Jésus. Or celui-ci veut donner la vie, non seulement à un enfant malade, mais à tous ceux qui l’accueilleront comme l’envoyé de son propre Père.

Seigneur, sois béni pour tes paroles, qui ont mis en route ma foi en ta puissance de vie ; sois encore plus béni pour tout ce que tu es, toi qui es venu pour nous ayons la vie, la vie en abondance.

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