"Voici ton fils. Voici ta mère"
Méditation de l'évangile (Jn 19, 25-34) par la pasteur Nicole Fabre
Chant final: "Je suis tout à toi" par la communauté de l'Emmanuel
En ce temps-là,
près de la croix de Jésus se tenaient sa mère
et la sœur de sa mère, Marie, femme de Cléophas,
et Marie Madeleine.
Jésus, voyant sa mère,
et près d’elle le disciple qu’il aimait,
dit à sa mère :
« Femme, voici ton fils. »
Puis il dit au disciple :
« Voici ta mère. »
Et à partir de cette heure-là, le disciple la prit chez lui.
Après cela, sachant que tout, désormais, était achevé,
pour que l’Écriture s’accomplisse jusqu’au bout,
Jésus dit :
« J’ai soif. »
Il y avait là un récipient plein d’une boisson vinaigrée.
On fixa donc une éponge remplie de ce vinaigre
à une branche d’hysope,
et on l’approcha de sa bouche.
Quand il eut pris le vinaigre, Jésus dit :
« Tout est accompli. »
Puis, inclinant la tête,
il remit l’esprit.
Comme c’était le jour de la Préparation (c’est-à-dire le vendredi),
il ne fallait pas laisser les corps en croix durant le sabbat,
d’autant plus que ce sabbat était le grand jour de la Pâque.
Aussi les Juifs demandèrent à Pilate qu’on enlève les corps
après leur avoir brisé les jambes.
Les soldats allèrent donc briser les jambes du premier,
puis de l’autre homme crucifié avec Jésus.
Quand ils arrivèrent à Jésus,
voyant qu’il était déjà mort,
ils ne lui brisèrent pas les jambes,
mais un des soldats avec sa lance lui perça le côté ;
et aussitôt, il en sortit du sang et de l’eau.
Source : AELF
« J’ai soif » : cet appel de Jésus a déjà été entendu dans l’évangile de Jean. Il s’adressait à la samaritaine. Cette femme était entrée dans un vrai dialogue, musclé, avec Jésus. Grâce à sa véritable écoute, où elle s’est engagée en totalité, elle a « donné à boire » à Jésus. Elle l’avait cru, et était même devenue apôtre sans qu’il ne le lui ait demandé. Ici, les soldats présents lui offrent du vinaigre, autrement dit du vin qui a tourné. Vous souvenez-vous du premier signe donné par Jésus dans ce même évangile ? De l’eau changé en vin extrêmement bon pour pallier l’imprévoyance des mariés. Jean fait jouer très profondément les symboles. Jésus n’a pour réponse à sa soif d’être entendu, d’être compris, que le vin aigre de nos frustrations, de nos colères, y compris vis-à-vis de Dieu. Nous aimerions que Dieu soit différent, qu’il agisse plus vite, autrement, aujourd’hui encore. Et lui, Jésus, accepte de porter cette violence. En retour, il nous donne une nouvelle naissance possible au travers de l’eau du baptême, du sang de l’alliance nouvelle, renouvelée, et une famille nouvelle, elle aussi, la sienne : Femme, voici ton fils. » Puis il dit au disciple :« Voici ta mère ».
Jésus, merci pour cette nouvelle vie qui germe non pas à partir de nos rêves, nos frustrations, mais à partir de l’accueil de tes paroles de vérité. Que nous écoutions l’Esprit en nous et changions de regard sur nous, sur ceux et celles que nous rencontrerons et que nos gestes, nos paroles en soient transformées.
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