Des Pierres et des Hommes - page 2

Il dresse fièrement ses remparts et ses tours depuis la commune du Plessis-Macé, devenu aujourd’hui commune délégué de Longuenée en Anjou. Ce château typiquement angevin du 15ème siècle appartient actuellement au conseil départemental de Maine et Loire qui y a installé le siège d’Anjou Théâtre, l’entité administrative qui organise chaque année depuis plus de 70 ans ce temps fort du théâtre professionnel et amateur : le festival d’Anjou. Des milliers de visiteurs se sont installés aux cours de ces dernières années pour assister à une pièce de théâtre mais peu connaissent finalement son histoire et ses caractéristiques. C’est ce que nous allons corriger aujourd’hui avec notre invité, l’archéologue Emmanuel Litoux, responsable du pôle Archéologie au sein de la Conservation départementale du Patrimoine de Maine-et-Loire

Il a dirigé pendant 15 ans les musées de Cholet, celui d’Art et d’Histoire et celui consacré à la mode et au textile représentant chacun d’eux les deux facettes de la ville et de son territoire. Désormais à la retraite depuis le 1^er novembre, Eric Morin a accepté de revenir sur les 15 dernières années de sa carrière.

Découverte de l'église (XIIème siècle) Notre-Dame de Chemillé, dit « Notre-Dame l'ancienne », plus ancienne église romane de l'Anjou, avec Christian Bessonneau, président d'honneur de l'association de sauvegarde de cette église dont les fresques, datant du XIIème au XIXème siècle représente un des patrimoines les plus importants en matière de peintures murales.

Remarquable dessinateur et peintre d’histoire, Jules-Eugène Lenepveu est aussi l’auteur de grands décors, civils et religieux. Mais l’Angevin fait aussi partie de ces nombreux artistes-peintres du XIXe siècle à être tombé dans l’oubli. Pour quelle raison ? Réponse avec Anne Esnault, conservatrice du patrimoine et directrice des musées d’Angers.

De la maison bleue à l’hôtel d’Anjou, en passant par l’ancienne compagnie française d’aviation ou l’école des arts et métiers, sans oublier la célèbre piscine de Rou-Marson, le mosaïste rennais Isidore Odorico a marqué de son talent notre département en y laissant tout un patrimoine art déco remarquable et haut en couleur. Le Repaire Urbain à Angers lui consacre une exposition jusqu’au 6 janvier prochain. Visite guidée en compagnie de la commissaire de cette exposition Capucine Lemaitre, historienne de l’art, enseignante à l’université de Rennes.

A l'occasion des travaux de restauration de la toiture de la cathédrale Saint Maurice d'Angers, zoom sur sa charpente dont la majeure partie date du 19ème siècle, en compagnie de l'archéologue départemental spécialiste du bois Jean-Yves Hunot. L'occasion également de faire un point sur l'avancée de l'ensemble  du chantier de restauration avec Stéphane Moreau, ingénieur du patrimoine à la DRAC des Pays de la Loire.

Né à Parcay-les-Pins dans le Maine-et-Loire, le sculpteur Jules Desbois fût l’un des artistes majeurs de la fin du 19ème siècle en France, injustement oublié au profit de son grand ami Auguste Rodin. En Anjou, un musée lui est consacrée dans son village natale mais peu de publications scientifiques lui sont consacrées. Le récent livre « Jules Desbois, l’élan dans la marbre », 6ème opus de la collection Carnets d’Anjou, comble en partie ce manque. Nous en parlons avec notre invité et auteur de ce livre, Florian Stalder. conservateur des musées pour le département de Maine-et-Loire.

Le moulin du pavé ou dit « de Brissac » juché sur le coteau de l'Aubence est un moulin cavier typique de l'Anjou, un de ceux que l'on utilisait pour orner les cartes postales de notre province. Il a été sélectionné par la fondation Bern comme projet de restauration représentant les Pays de la Loire et à ce titre a obtenu l’aide de 330 000 euros de la part de la Fondation du patrimoine. Nous en parlons avec son propriétaire Philippe Cauwel et Daniel Fournier, président de l‘association de sauvegarde des moulins de l’Anjou.

L'ancienne abbaye royale Notre-Dame de Nyoiseau a été sélectionné pour l'Anjou au loto du patrimoine 2023. A l'occasion des journées européennes du patrimoine ce week-end, découverte du lieu et du projet de restauration avec les deux actuels propriétaires, Tal Lancman et Maurizio Galante, ainsi que de son histoire et de son particularisme religieux des 7ème et 8^ème siècle avec l'archéologue et historien Jean-Claude Meuret.

Le trésor de la cathédrale d’Angers rassemble l’ensemble des objets servant au culte et à son ornement. Il compte environ 3000 objets et tapisseries dont la plus exceptionnelle reste la tenture de l’apocalypse, exposée au château d’Angers. La chapelle Sainte Anne, située à l’entrée gauche de la cathédrale Saint Maurice, renferme près d’une centaine de ces objets, parmi les plus précieux. Une véritable salle aux trésors que trop rarement ouverte au public! Son premier inventaire connu remonte à 1255 et son contenu a bien changé au cours des siècles et au gré des vicissitudes de l‘Histoire. Découverte en compagnie d’Etienne Vacquet, conservateur du patrimoine pour le département de Maine-et-Loire.

Soutenez la restauration de l’église Saint-Pierre-et-Saint-Romain de Savennières. Cet édifice est l’un des plus anciens bâtiments chrétiens de la région. Il fut amplement modifié au cours des siècles et plusieurs parties furent rajoutées ou reconstruites. Le résultat est un ensemble architectural fascinant, témoins de plusieurs époques du Moyen Age à l’époque Contemporaine. Le bâtiment est d’ailleurs classé aux monuments historiques dès 1840. Aujourd’hui, plus de 150 ans après la grande restauration de 1845, l’église est à nouveau menacée. La commune de Savennières a donc lancé une grande campagne de restauration. En 2020 une première phase de restauration a permis de rénover complètement la charpente, la couverture, les vitraux et les pierres de taille du chœur, de l’abside et de la sacristie. Cette première restauration n’est toutefois pas suffisante et le projet est maintenant de restaurer toute la nef ainsi que le collatéral Nord. Pour cela l’église a besoin de votre aide, chaque don fait pour aider à la restauration est une manière de soutenir ce patrimoine local et de contribuer à sa transmission aux générations futures. On en parle avec nos invités sur RCF Anjou.

Soutenez la restauration de l'ancien Tribunal de Baugé qui va retrouver sa place au coeur de la ville et devenir la maison du citoyen connecté. Le Tribunal semble souffrir de malfaçons dès les années 1870 et d’un mauvais entretien permanent qui expliquent peut-être aujourd’hui son état de dégradation alarmant. La première urgence concerne les couvertures vétustes et les zingueries au regard des nombreuses fuites et infiltrations d’eau. A l’intérieur, les plafonds monumentaux et verrières sont dégradés et les plâtres fragilisés. Enfin, les pieds de murs, souffrant de remontées d’humidité, sont à reprendre, les emmarchements s’affaissent également. Nous en parlons avec Philippe Chalopin, le maire de Baugé-en-Anjou.

En 2021, la municipalité de Beaufort-en-Anjou a souhaité entreprendre une première phase de travaux afin de préserver cet édifice que le temps a marqué, notamment plus particulièrement les toitures des chapelles rayonnantes qui ont le plus souffert au cours des années. Aujourd’hui, les parties hautes des chapelles subissent d’importantes infiltrations d’eau qui impactent la structure et la solidité de l’édifice. Une réfection complète va donc être engagée en plusieurs phases. Un appel au mécenat populaire via la Fondation du Patrimoine a été lancé. Nous en parlons sur RCF Anjou au micro de Thomas Cauchebrais avec Claudette Turc, adjointe au maire en charge de la culture et Jean-Marie Scio, historien local.

Située au cœur du Maine-et-Loire, cette petite chapelle du XVème a su traverser les siècles. Cet édifice est remarquable de par ses nombreux éléments patrimoniaux précieux, tel qu’un superbe retable du XVIIème ou encore son clocheton. Malheureusement, la chapelle des Mirés est aujourd’hui en péril, la toiture est en effet en très mauvais état et ses murs montrent d’inquiétantes fissures. Rencontre avec son actuelle propriétaire, Marie-Jeanne Talon, véritable passionnée par ce petit patrimoine local et qui souhaite ainsi restaurer cette chapelle pour pouvoir à terme l'ouvrir au public.

C’est en 2013 que Marie-Sophie Gantois et son mari visitent pour la première fois ce manoir et tombent immédiatement sous le charme de ce monument du XVIIIème siècle. Un an plus tard, leur décision est prise, ils quittent la ville et deviennent propriétaires du site avec un seul objectif : faire revivre cet édifice exceptionnel. En effet ce manoir dont la première mention date du XVIème siècle est l’un des plus anciens monuments de la région des Mauges. Malheureusement le manque d’entretien et l’utilisation de ciment au XXème siècle ont généré de nombreux dégâts. Souhaitant en faire un lieu de culture musicale et une lieu d'accueil pour personnes atteint d'autisme, la famille Gantois s'est lancé dans la restauration de ce site avec l'aide la fondation du Patrimoine.

Le Château de la Faultriere, dans la famille depuis 1787, fut brulé, avec toutes les fermes dépendant du domaine, pendant la Révolution par les colonnes infernales.Il fput reconstruit au milieu du XIXème siècle sous la houlette de l’architecte René Hodé dans son style néo-gothique si particulier. Les travaux prévus concerneront en priorité le sauvetage de la porterie du château qui menace ruine. C’est donc dans l’urgence que le propriétaire, Ghislain de la Grandière, fait appel à la Fondation du patrimoine pour aider à la réhabilitation de cet édifice très caractéristique du milieu du XIXe siècle.

Nous continuons à découvrir ce petit patrimoine local qu'inlassablement des bénévoles restaurent avec l'aide de la Fondation du patrimoine. Aujourd'hui, direction la Ménitré, sur les bords de la Loire, où un ancien moulin à vent est devenu un lieu de pélerinage marial très prisé.

Dans ce premier volet de votre nouvelle émission estivale Des Pierres et des Hommes sur RCF Anjou, en partenariat avec la Fondation du Patrimoine. Thomas Cauchebrais vous emmène dans le sud du département, sur la comune de Louerre, non loin de Martigné-Briand, à la rencontre de ceux qui restaurent patiemment depuis 2015 un des derniers vestiges d’une architecture typique des moulins à vent de l’Anjou : le moulin cavier. Rendez-vous est donc donné sur le site du Moulin Garreau.