Mieux comprendre le monde, dans lequel nous sommes invités à vivre en chrétiens, grâce aux travaux des historiens, des sociologues et des artistes ainsi qu’à travers la réflexion philosophique. C'est ce que vous proposent Monserrata Vidal et Sarah Brunel.
Pour qui veut comprendre le rôle de la violence dans l'histoire, l'œuvre de René Girard (1923-2015) est essentielle. Il montre en effet comment la violence nous attire et contamine ceux qui en approchent. La pensée de René Girard permet ainsi de comprendre combien la paix est fragile, toujours menacée, toujours à préserver. Il aussi montré toute la singularité du judéo-christianisme, qui apporte, selon lui, une démystification et une désacralisation de la violence. On en parle avec Bernard Perret, auteur du livre "Violence des dieux, violence de l'homme - René Girard, notre contemporain" (éd. Seuil, 2023).
C'est un aspect peu connu de l’œuvre de Søren Kierkegaard : l’amour pour devenir soi-même. Le philosophe danois, penseur de l’existentialisme chrétien, a proposé au XIXe siècle une vision originale et moderne de l'amour. "L’amour a subi des mutations de compréhension et de pratiques considérables depuis le XIXe siècle et pourtant, Kierkegaard nous dit des choses extrêmement contemporaines, extrêmement fines et incisives pour aujourd’hui." C'est ce que constate Frédéric Rognon, professeur de philosophie des religions à la faculté de théologie protestante de Strasbourg. Il est l'auteur de "Vivre et penser l’amour avec Kierkegaard" (éd. Labor et Fides, 2024). Un ouvrage dense mais accessible qui montre combien la pensée de Kierkegaard aide à vivre de la manière la plus ajustée notre condition humaine sans renoncer à l’absolu.
Le rapport à l’autre, à soi, à l’identité traverse la pensée de philosophes comme Martin Buber, Emmanuel Levinas ou Simone Weil. Comment concevaient-ils le judaïsme ? Comment ont-ils défendu ou non le sionisme ? Philosophe spécialiste de la phénoménologie, Jean-Marc Ghitti, auteur de "À travers le judaïsme - Buber, Levinas, Simone Weil" (éd. Kimé, 2024), nous invite à une méditation sur la condition juive et le destin du sionisme.
Les religions de l'Antiquité, comme le paganisme romain, étaient des religions civiques qui exigeaient que l'on se conforme aux rites. À l'inverse, le christianisme exige une adhésion personnelle, une conversion du cœur. Ainsi, pour l'assoir comme religion officielle à partir de Constantin, il a fallu parler à tous : non seulement aux savants mais aussi aux "simples". C'est ce que nous explique l'historien médiéviste Michel Zink, professeur au Collège de France, auteur de "Parler aux « simples gens » - Un art médiéval" (éd. Cerf, 2023).
RCF est une radio associative et professionnelle.
Pour préserver la qualité de ses programmes et son indépendance, RCF compte sur la mobilisation de tous ses auditeurs. Vous aussi participez à son financement !