Cette émission vous propose d’aborder le phénomène « sport » d’un œil averti et sous l’angle de la critique. Les problématiques engendrées ou connectées au sport seront traitées. Sportissimo tente de mettre des mots sur le sport et de traiter les maux du sport. Une émission qui bouge et qui fait bouger le sport.
Le monde sportif et institutionnel commence à prendre réellement conscience des problèmes de violences sexuelles au sein de la pratique sportive. Cette prise de conscience aura nécessité plusieurs étapes jalonnées de témoignages plus ou moins médiatisés. On retient bien évidemment 4 lanceuses et lanceur d’alerte : Catherine Moyon de Baecque, lanceuse de marteau, qui fut la première à parler au milieu des
années 1990, Isabelle Demongeot, joueuse de tennis, qui a forcé son destin pour révéler ce qui lui était arrivé au début des années 2000, Sébastien Boueilh, rugbyman, il y a une dizaine d’années et enfin après un long silence, Sarah Abitbol, patineuse artistique, en 2020.
Au-delà de la prise de conscience, certaines fédérations sont devenues actives en mettant en place des actions voire un vrai projet de prévention et de lutte. Parmi elles, la fédération française de sports de glace emmenée par sa présidente Nathalie Péchalat a initié un projet européen intitulé « SAYES » (SAfeguarding for Young European Skaters).
Dans le cadre des championnats du monde de patinage artistique qui se déroulent cette semaine au Sud France Arena, la fédération française organise une conférence intitulée « la lutte contre les violences sexuelles dans le sport : une ambition européenne, l’exemple des sports de glace », conférence qui signe le lancement officiel de ce projet.
Les relations d’emprise sous-tendent fréquemment les violences subies, tant psychologique, physique ou sexuelle. Et cela dans tous les milieux. Historiquement connues dans les situations sectaires, elles ont été plus récemment étudiées au sein du couple, du travail par exemple, et même du sport. Le défi, aujourd’hui, est de décortiquer au mieux les phénomènes d’emprise dans le monde du sport afin de mieux les prévenir, les prendre en compte et assurer ainsi l’intégrité des sportifs et sportives. Outre les relations d’emprise entre individus, par exemple entre un entraîneur et un ou une athlète, l’organisation sportive, au-delà de les entretenir, est source d’un système d’emprise collective empreint de compétition et de performance.
Nous écoutons pour en parler :
Philippe-Jean PARQUET, professeur de psychiatrie Paris
Philippe Liotard, sociologue, anthropologue et historien du sport, université Lyon 1
Camille CLAUSSE-PUJO, chargée de projets Sport de la fédération France Victimes.
En 1962 Michel Siffre réalise un exploit souterrain en restant deux mois claustré à 100 mètres au fond du gouffre de Scarasson dans le Marguareis. Une trentaine d’années plus tard, en 1992, Pascal Barrier s’enferme pendant 113 jours dans la grotte de la Cocalière entre Gard et Ardèche pour un exploit purement personnel. Trente ans après, en 2021, 7 femmes et 8 hommes ont participé à la mission scientifique Deep Time, 40 jours dans la grotte de Lombrives en Ariège. Qu’il soit individuel ou collectif, l’immersion sous terre sans repères temporels a toujours passionné les explorateurs de l’extrême.
Pascal Barrier et Benoît Mauvieux, tous deux inspirés par le « voyage au centre de la terre » de Jules Verne, reviennent sur les expériences de la Cocalière et de Lombrives et nous livrent les secrets d’adaptation de l’Homme plongé hors du temps.
Dès le début du premier confinement lié à la pandémie de la covid-19, les pouvoirs publics comme le ministère des Sports ont incité le grand public à rester actif chez soi, ou à reprendre une activité physique, alors même que la pratique en dehors du domicile était limitée à une heure dans un rayon d’un kilomètre. Cette pratique a été largement relayée et incitée par les acteurs du sport et de la santé.
Mais ce phénomène n’est qu’une montée en charge d’une sportivisation des espaces particuliers déjà active.
En effet, le sport à domicile nous vient de loin, puisqu'on retrouve ses origines au milieu du XIXe siècle sous influence d’une médecine hygiéniste dominatrice sur le plan sanitaire, puis d’un retour à la nature qui va privilégier une éducation physique en jardin privatif. La presse écrite va exhorter ce nouveau mode de pratique, de leur côté les fabricants vont laisser libre court à leur imagination pour créer des ustensiles et appareils en tout genre pour favoriser une culture physique en toute autonomie.
Sylvain Villaret, maître de conférences en histoire contemporaine et auteur d'un article sur le sujet nous en parle.
Un pourcentage important de la population présente des comportements sédentaires et ne bougent pas assez. Mais comment les remettre en mouvement ? En 2017, Laura Flessel, ministre des Sports, lance l’idée de Maisons sport santé, rapidement suivie par le ministère chargé de la santé. Depuis, 65 maisons ont été reconnues en Occitanie dont 7 sur l’Hérault.
Améliorer l’état de santé de la population en favorisant l’activité physique et sportive de chacun, au quotidien, avec ou sans pathologie, à tous les moments de la vie, est le défi de ces maisons. Vous accueillir, discuter de vos objectifs, évaluer votre condition physique, vous proposer un programme personnalisé et vous orienter vers une activité physique adaptée, voilà les nombreuses missions qu’elles portent. Et s’il y en avait une proche de chez vous ?
Nous en parlons avec nos invités :
Gaëtan Nowakowski de la "Maison Sport – Santé Ster et motion" à Lamalou-les-Bains (contact : gaetan.nowakowski@cliniques-ster.fr)
Christophe Lozano de la "Maison Sport – Santé Le plaisir de bouger accessible à tous !" à Béziers (contact : contact@sports-passions.fr)
Michel Dauzat et Jean Pierre Combes : Maison Sport – Santé du Lodévois Larzac (contact : jp.combes.lodeve@orange.fr)
Et il y a aussi dans notre département :
Maison Sport Santé Balaruc-les-Bains (contact : lsoriteau@ch-bassindethau.fr)
Maison Sport Santé MSPU Pauline Lautaud (Saint Georges D'Orques, Prades le Lez, Vendargues, Castries) (contact : blognos@wanadoo.fr)
Maison sport santé MA Vie (Montpellier) (contact : celineroyes@gmail.com)
Maison Sport Santé CRIP (Castelnau le Lez) (contact : MERYL.VEZZOLI@ugecam.assurance-maladie.fr)
La coupe du monde qui se déroule au Qatar du 20 novembre au 18 décembre suscite de nombreuses polémiques : enquêtes pour corruption, droits de l'homme, atteintes à l'environnement … tant de sujets qui ne laissent pas l’opinion indifférente.
Les médias se sont donc largement emparés de ce sujet épineux qui dépasse la raison sportive. Plusieurs nations européennes qualifiées tentent de faire valoir leur position mais la FIFA a plus d’un tour dans son sac pour les ramener à la raison … sportive. Et si les footballeurs nous réservaient l’impensable à l’instar de Tommie Smith et John Carlos aux Jeux olympiques de Mexico en 1968 ?
Nicolas Kssis-Martov, auteur du livre « Qatar, le Mondial de la honte » vient nous apporter son éclairage.
Il y a les activités physiques classiques comme la natation, la marche nordique et celles pratiquées en conscience. Si elles ne sont encore très bien connues par le grand public, elles font pourtant de plus en plus d’adeptes. Ces gymnastiques dites douces, telles que la méthode Pilates ou le yoga, se caractérisent par des placements précis, des mouvements contrôlés et effectués lentement, en fluidité, avec une respiration adaptée. Elles engagent des muscles profonds inexplorés habituellement et s'appuient sur un mode respiratoire inédit impliquant le diaphragme et le muscle transverse. Ces concepts clefs définissent ces techniques et assurent aux pratiquants de nouvelles sensations. Si elles ciblent souvent un public senior, elles ont toute leur place auprès des personnes inscrites dans une dimension de performance sportive.
Vous pouvez trouver plus d'informations sur le site de notre invitée Sandrine Marty et je vous invite à découvrir de nombreux exercices qu’elle propose via sa chaîne YouTube.
Originaire de Finlande, la marche nordique doit son existence aux skieurs de fond qui inventèrent le « ski marche » pour s’entraîner sans neige. Sa technique avec bâtons est donc proche de celle du pas alternatif.
Depuis 20 ans, cette marche venue du Nord n’a eu de cesse de contaminer le monde entier. La France n’a pas été exempt de cette ferveur comme peut en témoigner l’événement « Euro Nordic Walkin’Vercors » qui se déroule chaque année début juin. Une pandémie, qui pour une fois est synonyme de santé, car cette marche avec des bâtons un peu spéciaux revêt de nombreux atouts. Mais pour profiter de tous ces bénéfices, cela nécessite d’acquérir la bonne technique.
Pour en parler :
Frédéric Depiesse médecin du sport, membre commission athlétisme forme santé de la FFA, auteur de « Marche nordique et santé »
et Sylvie Fourdrinier coach athlé santé, entraîneur marche nordique
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