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Antoine Laurain : "Rhapsodie Française" (Flammarion)
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Antoine Laurain : "Rhapsodie Française" (Flammarion)

Un article rédigé par Jean-Claude DUVERGER - RCF Saint-Étienne,  -  Modifié le 17 juillet 2023
Antoine Laurain "Rhapsodie Française" (Flammarion)

Un entrepreneur du Net populaire au point que les Français voudraient en faire leur prochain président, un artiste contemporain dont la dernière œuvre vient d’être installée dans les jardins des Tuileries, le leader mégalomane d’un groupuscule d’extrême droite, un antiquaire décédé dans des circonstances particulières, un médecin généraliste en quête d’une cassette contenant les chansons du groupe de pop dont il faisait partie dans les années 80. Leur point commun ? Une lettre qui aurait pu donner un tout autre cours à leur vie, et qui vient d’arriver à son destinataire avec… trente-trois ans de retard

 

Chronique de Jacques PLAINE publiée dans L’Essor

 
Antoine Laurain - Rhapsodie française - Flammarion - 19 €
 
Antoine Laurain, auteur du « Chapeau de Mitterrand » traduit en 7 langues et de « La femme au carnet rouge » traduite en 15, est aujourd’hui en finale du Prix Charles Exbrayat 2016 pour « Rhapsodie française »
 
Alain Massoulier, médecin généraliste - ex guitariste du groupe Hologrammes et marié à une « tête de musaraigne chiffonnée » - reçoit un matin de 2016 une lettre datée de1983. Comptez sur vos doigts, ça fait trente-trois ans. Beaucoup pour une lettre intra-muros. Et que disait cette lettre ? Elle proposait, pardon, « le directeur artistique de Polydor proposait » un rendez-vous au groupe Hologrammes. Le groupe rock d’Alain. Un rendez-vous dont à l’époque ils rêvaient tous : lui, la chanteuse, le batteur, le bassiste, le responsable des claviers sans oublier Pierre, le parolier. Depuis la terre a fait trente-trois fois le tour du soleil, le groupe a explosé, dispersé par la vie. Par déception, par lassitude aussi chacun a taillé la route, chacun a taillé sa route. Salut les copains, chacun chez soin, chacun pour soi. 
Après avoir soufflé dans les bronches du directeur des Postes - depuis le « 22 à Asnières » on a l’habitude de rire jaune aux PTT - Alain se met en chasse de la boîte à chaussures. La boîte dans laquelle il a conservé tous les souvenirs du groupe. Les photos bien sûr, mais aussi la cassette. La fameuse cassette envoyée à Polydor en 1983. Celle qui avait intrigué son directeur artistique. Seulement voilà, la boîte a disparu. Envolée, introuvable. « Quel con, quel con, quel con… ». Après un coup de cafard - ou de nostalgie - Alain relève la tête - et le défi - et se met en chasse des copains.
 Une sacrée couvée que ces fadas de la « cold wave » ! L’un a monté un bastringue en Thaïlande, un autre a gagné au Loto et créé « A droite de la droite », un parti à droite toutes et encore plus, le troisième vient de lancer dans le ciel de Paris un cerveau gonflable de vingt cinq mètres de hauteur, le quatrième s’est suicidé dans sa baignoire en plagiant « la mort de Marat » peinte par David, quant à la chanteuse elle a fait un enfant, un beau bébé de trente-trois ans. Enfin le producteur de la cassette est en passe de devenir Président de la République, oui, oui, c’est du sérieux. Mais pour la cassette, re-salut les copains, silence radio. Ou presque.
 
Vendredi 16 septembre, à 18 heures et Salle Exbrayat à Planfoy, enregistrement public sur RCF de l’émission « A plus d’un titre » avec Antoine Laurain. Après l’émission repas à 19 h 30 suivi d’une marche lecture aux flambeaux sur le chemin Charles Exbrayat.

      

     

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