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Christian Chatillon " Relations corses. Politiques et voyous, intérêts croisés, destins tragiques "
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Christian Chatillon " Relations corses. Politiques et voyous, intérêts croisés, destins tragiques "

Un article rédigé par Jean-Claude DUVERGER - RCF Saint-Étienne, le 26 octobre 2019  -  Modifié le 28 février 2024

Christian Chatillon
" Relations corses. Politiques et voyous, intérêts croisés, destins tragiques "
Ils sont députés ou "hommes d'affaires", patrons de bars ou de casinos, voire ministres.  (L'artilleur éditions)
Mais ils sont Corses et cela ne compte pas pour rien. A travers une succession de tableaux, cet ouvrage passe en revue les rapports souvent "très particuliers" de quelques unes des figures éminentes de la vie politique française avec ce que l'on a coutume d'appeler "le milieu".
Des réseaux de la Résistance aux docks de Marseille, de la montagne corse aux cercles de jeux de la capitale et aux bars douteux de la Côte d'Azur, Christian Chatillon montre comment les uns ont souvent besoin des autres, même si ces échanges de "bons procédés" riment rarement avec une vie de paisible retraité....
 

Chronique de Jacques PLAINE publiée dans L’Essor

Christian Chatillon - Relations corses. Affaires politiques et voyous utiles - L’artilleur - 13 € 50
 
Ancien élève du Lycée Claude Fauriel, il se dit « Professeur Hors Classe de Lettres Classiques » « Professeur désagrégé » ou « A-normalien ». Il est aussi journaliste et à ce titre a rencontré quelques  princes monseigneurs de la dessoudure, qui l’ont mis au parfum de coups aussi bas que tordus.
 
Aujourd’hui c’est en Corse qu’il nous emmène. A la rencontre de « voyous utiles ». « En Corse, où le nombre d’habitants est forcément restreint, où l’Etat semble s’être désengagé depuis bien longtemps, agissant sur l’île comme il s’est comporté en Indochine et en Afrique, c'est-à-dire comme dans une colonie, il n’est guère surprenant que des individus, issus de milieux souvent extrêmement pauvres, poussés par l’esprit d’aventure et l’appât du gain, aient toujours tenté leur chance sur le continent ou sur des terres plus lointaines, sans autre souci que de réussir, et par tous les moyens ».
 
Dans un livre qui ouvre des portes généralement fermées, Christian Chatillon rencontre quelques grands voyous qui à l’occasion de dîners arrosés retrouvent le chemin de la mémoire. Celui d’un passé sulfureux qu’ils oublient d’ordinaire sous leur mouchoir, à côté du 11,43. Des souvenirs où ils ont côtoyé des personnalités habituées à emprunter des chemins qui ne mènent pas à Rome.
 
C’est le vieux port des dockers de Marseille au temps des Guérini associés aux Renucci. C’est la CIA « roulée dans la farine » à l’occasion de la vente des Mirage IV au bouillonnant colonel Kadhafi. C’est « l’affaire » - comme on l’appelait alors - du cadavre d’un certain Stevan Markovic découvert dans une décharge publique et qui fera flipper bien du beau monde sous les ors de la République. C’est au crépuscule du SAC, un autre sac, de nœuds celui-là, où le directeur de la Caisse d’assurance maladie des Bouches-du-Rhône va se suicider de deux balles sous la casquette, toutes les deux mortelles. C’est le festival de certains Cercles de jeux et Casinos, à la réputation de «lessiveuses» d’argent pas propre.
 
Une belle collection d’histoires qui ne sont pas des contes pour enfants et où des politiciens bien sous tous rapports se trouvent pourtant et de façon récurrente comme des poissons dans l’eau… au milieu du Milieu.
 
Vendredi 25 octobre à 18 heures et à la Librairie de Paris, enregistrement public de l’émission « A plus d’un titre » avec Christian Chatillon. A 17 h 15, même lieu, enregistrement public d’une « Carte Blanche » avec Jacques Roux pour son recueil de nouvelles « Petits bonheurs sucrés » (Abatos)

    

© clichés Louis Reynard Lire à ST-Etienne/RCF42

 

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