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Le film sur Camille Lepage, jeune photojournaliste angevine tuée en Centrafrique, projeté ce mardi soir à Angers
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Le film sur Camille Lepage, jeune photojournaliste angevine tuée en Centrafrique, projeté ce mardi soir à Angers

Un article rédigé par Marion Bastit - RCF Anjou - RCF Anjou,  -  Modifié le 17 juillet 2023
En 2014, la journaliste angevine Camille Lepage, 26 ans, était tuée en photographiant la guerre civile en Centrafrique. Un film retrace son histoire. "Un bel hommage" aux yeux de sa mère.
Jean-Baptiste Moutrille - Le film "Camille" retrace les deux dernières années de la photojournaliste angevine. Jean-Baptiste Moutrille - Le film "Camille" retrace les deux dernières années de la photojournaliste angevine.

Le film "Camille" sera projeté en avant-première ce mardi 1er octobre 2019 au cinéma Pathé d’Angers. Cette fiction s’inspire de l’histoire de Camille Lepage, jeune photojournaliste angevine tuée en 2014 en Centrafrique. Elle y couvrait la guerre civile quand elle est tombée dans une embuscade. Elle avait 26 ans.

"Très douloureux et très émouvant"

Tourné essentiellement en Centrafrique, le film de Boris Lojkine retrace les deux dernières années de la vie de Camille Lepage. Sa mère Maryvonne l’a vu pour la première fois en avril dernier, avec le père et le frère de Camille. « On était tellement oppressés, inquiets de découvrir le film que je n’ai pas vu grand-chose, raconte-t-elle. Je n’avais pas la capacité de capter tout ce que je voyais à l’écran. »

Elle l’a redécouvert ensuite, en août, projeté au Festival du film francophone d’Angoulême. Camille Lepage y est incarnée par l’actrice Nina Meurisse. « C’est très douloureux, c’est très difficile pour nous, parce que c’est un personnage, confie sa mère. Ce n’est pas Camille, ma fille, ce n’est pas sa voix, ce n’est pas… plein de choses de Camille. Ce n’est pas elle, tout simplement, c’est un personnage. »

"Une jeune femme au fort caractère"

« Ce n’est pas facile, parce qu’à certains moments, on voit des scènes et on se dit voilà, ça, c’était Camille », poursuit Maryvonne Lepage. Elle cite la scène d’ouverture, où les militaires français de l’opération Sangaris découvrent son corps. « On voit son pied, c’est très émouvant pour nous. » Ou cette scène finale, où on la voit partir à moto, de nuit, avec les anti-balakas. « On ne voit pas l’embuscade, ça s’arrête sur ces motos qui partent dans la nuit, mais c’est aussi très douloureux pour nous, parce qu’on sait ce qui s’est passé après. »
 
Passée l’émotion, Maryvonne Lepage salue « le talent et la force » de Nina Meurisse pour incarner Camille. « Elle s’est vraiment approprié ma fille dans son personnage. » Sa mère dresse le portrait de Camille. « C’était vraiment une jeune femme qui avait un fort caractère, qui était entière, battante, fonceuse, bosseuse, qui aimait la vie, qui aimait beaucoup les gens. »

"Un film qui va marquer les gens"

« Elle allait facilement au contact, que ce soit avec les locaux, que ce soit aussi auprès des médias pour faire connaître son travail et vendre ses photos, parce que comme elle me disait : "je ne fais pas du bénévolat, je suis photojournaliste". Par contre, elle avait aussi une grande sensibilité, une grande fragilité à l’intérieur, par tout ce qu’elle voyait et par sa façon d’être, sa manière de voir la vie et le monde. »

« C’est un très beau film et un très bel hommage à Camille, conclut Maryvonne Lepage. Je pense que c’est un film qui va marquer les gens, qui va les interpeler sur les pays en conflit, sur le métier de photojournaliste, sur ces populations qui souffrent dans des pays en conflit. C’était ça l’engagement de Camille, de témoigner, à travers ses photos, sur ces populations en souffrance, innocentes, dans des pays en guerre. »

Le film « Camille » sera projeté en avant-première ce mardi 1er octobre à 20 h au cinéma Pathé d’Angers, en présence de Maryvonne Lepage, du réalisateur Boris Lojkine et de l’actrice principale Nina Meurisse. Voir la bande annonce ici.

Ecouter le témoignage de Maryvonne Lepage

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